(Photo : Catherine Côté )

La fièvre du hockey dans la cour des partisans!

COVID ou pas, les amateurs de sport se régalent d’avoir du hockey de la Ligue nationale au mois d’août, malgré le manque de place dans les restos-bars.

Après un petit saut dans la piscine, on allume la télé en famille pour encourager le Tricolore. Qui l’eût cru !? Le premier match officiel entre les Canadiens et les Penguins a été suivi sur la chaîne américaine NBC par un auditoire de plus de 2 millions de personnes, en période de pointe au début de la prolongation. Les lignes ouvertes ne dérougissent pas et chacun y va de ses prédictions pour les séries.

L’engouement est tel que plusieurs partisans organisent leur propre soirée du hockey à la maison. Certains poussent l’audace jusqu’à faire de leur cour arrière un cinéma en plein air. C’est le cas de la famille Vadnais-Hamel, rejointe par le journal.

Ian Vadnais a élaboré son projet dès qu’il a pris connaissance de la date du 1er août dans le calendrier des rencontres : « Nous avons une grande terrasse et on a décidé d’organiser ça comme une mini Cage aux Sports. Ma blonde a acheté le drap blanc, grandeur lit King, que j’ai étiré sur un mur de brique de trois étages entre deux planches de bois. Je travaille en audiovisuel donc j’avais une bonne sonorisation. J’ai ajouté un éclairage au LED bleu-blanc-rouge. L’ambiance était cool! La soirée s’est terminée par un tournoi de Mario Kart. »

Catherine Côté qui travaille à RDS a participé à cette soirée du hockey à domicile : « J’étais peut-être la plus fanatique d’la gang. L’événement était quand même unique en soi. On a respecté le maximum de 10 personnes. Le setup était impressionnant. »

La famille Vadnais-Hamel n’est pas la seule à avoir eu l’idée de transformer leur cour en soirée du hockey. Chose certaine, les amateurs sentent le besoin de partager leur sport national en groupe.

Pas de promo S.V.P.

En contexte de pandémie, l’offre des restaurateurs ne semble pas suffisante pour combler le besoin quasi viscéral des partisans. Les restos-bars, échaudés par les épisodes d’éclosion des dernières semaines, demeurent frileux face aux événements rassembleurs et affirment ne rien prévoir de spécial pour attirer davantage de clientèle les soirs de match.

À la Cage – Brasserie sportive de Saint-Sauveur, qui dispose de 14 écrans de télévision, on essaie d’éviter de faire de la promotion pour ne pas décevoir les gens. « On ne veut pas attirer trop de monde parce qu’on n’a pas de place pour eux. Nos places intérieures sont limitées à 80 et nous n’avons pas de télé à l’extérieur », explique Nathalie Deneault, copropriétaire.

Au Boston Pizza à Saint-Jérôme, on diffuse les matchs sur les écrans du bar et de la salle à manger, mais comme le resto-bar opère à 50 % de sa capacité, ce n’est pas nécessairement l’endroit pour faire la fête. On accueille un maximum de 120 personnes à la fois.

« Le restaurant n’est pas à pleine capacité, affirme Josée Bergeron, DG de Boston Pizza à Saint-Jérôme. Ce n’est pas les game nights qu’on connaissait. On fait très attention à la sécurité. C’est sûr que ce n’est pas la même ambiance que quand les gens sont collés. On respecte le deux mètres de distance. Le bon côté, par contre, c’est que les serveuses ont plus de temps pour parler avec les clients. Ça demeure un bon endroit pour prendre un verre tout en écoutant le hockey. »

Pour Marilaine Bolduc-Jacob de la Direction corporative des affaires publiques et des médias chez Loto-Québec, « le Casino n’est pas le bon endroit pour aller encourager son équipe, puisque les bars du casino sont fermés. »

Les amateurs de hockey se rabattent donc dans leur cour pour partager leur passion entre amis. En espérant que la prudence sera de la partie… Bonnes séries!

Alexandre Buteau, résident des Laurentides, a vécu sa soirée de hockey dans sa cour! Photo: Alexandre Buteau

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