La listeria fait encore jaser
L’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) et le MAPAQ ont tous deux semé un nouveau vent de panique chez les consommateurs de la région. Ici, des poireaux contaminés, là un saucisson aux piments.
Le 21 janvier dernier, la population était avisée que le grossiste S. Bourassa de Saint-Sauveur) pouvait avoir vendu des poireaux contaminés par la bactérie **Listeria monocytogenes**. Dans la même semaine, la boucherie Nordest, située à quelques pas de là, faisait l’objet d’un rappel de la part du MAPAQ.
«C’est sûr que c’est jamais agréable d’être l’objet d’un rappel mais au moins, il n’y a pas eu d’impact sur les ventes depuis. C’était une toute autre affaire à l’automne, avec la crise du fromage», confie Sylvie Bourassa.
Listeria est largement répandue dans l’environnement. On la retrouve dans le sol, la végétation, l’eau, les eaux usées, les produits d’ensilage et les matières fécales humaines et animales, indique l’ACIA. En ce qui a trait aux fruits et aux légumes, un
lavage en bonne et due forme est nécessaire avant la consommation. D’autres
vont même jusqu’à suggérer de cuire
les aliments.
Roger Raymond, de la boucherie Nordest de Saint-Sauveur, explique que la bactérie est présente dans le sang des bêtes. Dans son cas, un seul paquet de saucisson a été contaminé. «C’est un croisement d’erreurs que nous avons vite retracé, explique l’éleveur. Le boucher s’est trompé de couteau. Comme il y avait du sang dessus, il a contaminé le bout du saucisson.» Les tests reçus mercredi sont d’ailleurs tous négatifs. Il n’empêche, cet avis aurait très bien pu faire mal à ce commerçant. Son entreprise en est à sa huitième semaine d’exploitation.
Vérifier l’information
Linda LeBlanc, de l’Agence canadienne d’inspection des aliments, suggère aux consommateurs d’aller consulter régulièrement le site de l’organisme afin d’obtenir une information à jour. «Il y a toujours eu des rappels au cours des ans, dit-elle. Aujourd’hui, les gens sont plus au courant et ça se reflète sur les perceptions.» L’agente a tout de même admis qu’il semble avoir une légère recrudescence de cas. «Nous suivons une enquête aux États-Unis», a-t-elle laissé échappé.
On peut obtenir de plus amples renseignements sur les produits en rappel et les moyens de précaution à prendre au www.inspection.gc.ca.