« Les enseignants sont épuisés de porter le réseau à bout de bras »
Par Ève Ménard - Initiative de journalisme localLe jeudi 12 novembre dernier, plusieurs membres du Syndicat des enseignantes et enseignants des Laurentides (SEEL-CSQ) se sont rassemblés à Sainte-Adèle pour réclamer des changements en éducation. Ils étaient aussi appuyés par quelques enseignants et enseignantes de l’école primaire de Sainte-Adèle.
« Un an après le dépôt de nos demandes, les profs attendent toujours une quelconque ouverture du gouvernement pour rehausser concrètement les conditions de travail dans les écoles et les centres. Les initiatives de recrutement lancées à gauche et à droite ne suffisent pas à solutionner la pénurie qui persiste », a fait savoir Annie Domingue, présidente du SEEL-CSQ. Cette dernière a rappelé qu’après tout, « les conditions de travail des enseignants, c’est aussi les conditions d’apprentissage des élèves ».
À la fin du mois de septembre, la présidente du SEEL-CSQ nous informait que plusieurs enseignants présentaient déjà des signes de fatigue. Le constat est sensiblement le même aujourd’hui. Or, Annie Domingue précise que les enjeux étaient déjà présents avant la pandémie et que celle-ci n’a fait qu’exacerber les difficultés. « On ne pourra pas tout mettre sur le dos de la pandémie », confie-t-elle. « Le gouvernement doit vraiment améliorer les conditions de travail des enseignantes et des enseignants. Ça passe par la valorisation de la profession, des services suffisants aux élèves, la composition de la classe et la réduction de la précarité. » Selon elle, les professeurs « tiennent l’école à bout de bras depuis trop longtemps. »

Photo : Ève Ménard

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