Michèle Lalonde se représente à la mairie de Sainte-Adèle
Contre toute attente, la mairesse sortante de Sainte-Adèle, Michèle Lalonde, briguera un second mandat cet automne. Une volte-face qu’elle explique par un retour à la santé, des projets porteurs, et une pression citoyenne de plus en plus forte.
En octobre dernier, Michèle Lalonde affirmait clairement qu’elle ne solliciterait pas un deuxième mandat à la mairie de Sainte-Adèle. « Je vivais des moments un peu difficiles physiquement. J’ai fait une sciatique, c’est très douloureux. Puis ça ne m’a pas quitté pendant six mois, ce qui fait que ça vient altérer un peu ton moral. Finalement, j’ai passé à travers ça », explique-t-elle en entrevue avec Accès. Alors, après un retour à la santé et « un débordement d’énergie », la mairesse a peu à peu reconsidéré sa décision.
« J’avais aussi des pressions de gens qui me disaient qu’il faudrait que je revienne, me disant : « il faut que tu restes là, c’est important », etc. Je n’ai pas dit oui d’un coup. C’était une rumeur à l’époque, mais justement, des rumeurs, ça fait de la pression sur toi aussi. »
Un projet culturel décisif
Un élément a toutefois pesé lourd dans la balance : la possible relocalisation du Musée d’art contemporain des Laurentides à Sainte-Adèle. « C’est un projet qui me tient beaucoup à cœur », confie Michèle Lalonde. L’étude d’opportunité menée par la firme Raymond Chabot Grant Thornton a ciblé trois villes, et c’est finalement Sainte-Adèle qui a été retenue. Le musée pourrait s’installer sur le site de l’ancienne usine Roland, dans un concept d’envergure inspiré du Mass MoCA aux États-Unis, combinant expositions, résidences d’artistes et animation culturelle.
« Je dis toujours que Sainte-Adèle a deux poumons. Un, c’est le plein air. Puis l’autre, c’est la culture. Donc, il y a toute une dimension culturelle à développer à Sainte-Adèle. Le premier geste que j’avais posé lorsqu’on a été élu en 2021, c’était que la ville réintègre le partenariat culturel avec la MRC pour permettre à nos artistes et artisans de profiter des subventions dans les programmes de subventions que la MRC avait en place », souligne Mme Lalonde.
Une vision qui s’affine
À l’approche des élections, Michèle Lalonde met de l’avant différentes priorités, parmi lesquelles : la nouvelle politique d’habitation, la certification écoresponsable de la Ville, le développement maîtrisé du territoire, et l’entretien des infrastructures. La mairesse insiste aussi sur l’importance de maintenir un développement urbain cohérent avec l’identité de la ville. « On travaille sur des modifications du zonage pour mettre moins de densité dans certains secteurs. Par exemple, un endroit où tu aurais le droit de mettre 40 unités, maintenant, avec les modifications qu’on va apporter, tu ne pourras pas en faire plus que 18 ou 20. Puis, on va probablement adopter une réglementation qui va interdire la construction de nouvelles rues à Sainte-Adèle. »
Michèle Lalonde semble confiante pour la suite. Trois conseillers de son équipe actuelle restent en poste, tandis que trois nouvelles personnes viendront compléter le conseil. Ce sont des gens « ayant une excellente connaissance du monde municipal et de ses rouages, des hommes et des femmes impliqués dans le milieu ». L’identité des candidats sera révélée plus tard.
À ceux qui s’inquiètent du rythme de développement de la ville, la mairesse veut aussi rappeler son engagement envers l’environnement et la qualité de vie. « On est très soucieux de l’environnement et de la protection de nos richesses. Parce qu’on est venus, nous aussi, vivre à Sainte-Adèle justement pour les montagnes, les rivières, pour toute la nature qui est différente », conclut Mme Lalonde.