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La MRC acquiert un terrain à Sainte-Adèle

Par Valérie Maynard

Centre de valorisation des matières résiduelles

Valérie Maynard et Thomas Gallenne

Le 8 août dernier, le conseil des maires de la MRC des Pays-d’en-Haut a adopté le règlement décrétant l’acquisition de gré à gré ou par expropriation d’un terrain situé à Sainte-Adèle pour l’implantation d’un centre de valorisation des matières résiduelles. Une dépense de 512 400 $. La résolution, adoptée à l’unanimité, a été proposée par le maire de Sainte-Adèle, Robert Milot.

Or, le 19 juin dernier, M. Milot, de concert avec l’ensemble de son conseil municipal, avait pourtant dit non à l’implantation d’un écocentre régional sur son territoire. « Mon opinion a changé à la lumière des informations obtenues », a-t-il justifié.
Si certains citoyens ont relevé cette contradiction, le préfet suppléant Gilles Boucher a vite fait de valider la démarche de M. Milot. « D’un point de vue légal, un maire a tout à fait le droit de voter à l’encontre d’une décision de sa ville », a-t-il statué. Même son de cloche lundi soir alors que le greffier de la Ville de Sainte-Adèle, Simon Filiatreault, a confirmé que « le maire est souverain lorsqu’il siège à la MRC ».
Plusieurs éléments ont contribué à la volte-face du maire Milot. D’abord, le fait que les 10 municipalités de la MRC des Pays-d’en-Haut contribuent financièrement à l’acquisition du terrain. Ensuite, que le terrain visé soit situé en zone pour recevoir ce genre de projet et, enfin, que l’écocentre actuel de la ville soit vétuste, illégal et situé sur des milieux humides. « Ce ne sera pas un dépotoir ni un centre de tri. C’est un nouveau concept qui va permettre de revendre des objets et créer de l’emploi. Quand l’analyse des besoins sera terminée, vers la fin de l’année, le projet sera soumis à la consultation publique », a-t-il assuré.
Chose certaine, le projet est en évolution. Sa vocation ne semble pas encore définie ni son appellation. De centre de transbordement, on est passé à écocentre régional puis à centre de valorisation des matières résiduelles. Lundi soir, M. Milot a parlé d’un complexe environnemental.

Analyse de la situation

En entrevue Joël Badertscher, directeur de service à l’Environnement et aménagement du territoire de la MRC des Pays-d’en-Haut, confirme que ce terrain est le seul dans le secteur pour accueillir un tel projet. Il rappelle que la MRCdes Pays-d’en-Haut a déclaré sa compétence en octobre 2015 pour reprendre en main l’ensemble des écocentres de la MRC. « Nous avions signé une entente avec les municipalités pour qu’elles prennent en charge les écocentres le temps que l’on s’organise. On veut mettre en réseau, moderniser les sites, mettre en application le plan de gestion des matières résiduelles (PGMR)», précise-t-il.
Des représentants de la MRC ont visité cinq écocentres pour voir les meilleures pratiques.  « On a visité ceux de Granby, Ville de Lasalle, Salaberry-de-Valleyfield, Vaudreuil-Dorion et Saint-Jérôme, pointe M. Badertscher. Certains comme celui de Granby sont vraiment impressionnants et inspirants. Ce est totalement intégré à la communauté. »

Appel de candidature

La MRC a ainsi lancé – conjointement avec celle des Laurentides – un appel d’offre auprès de firmes les plus compétentes dans le domaine de la gestion des matières résiduelles pour effectuer un diagnostic de la situation sur le territoire de la MRC des Pays-d’en-Haut et des Laurentides.
« On ouvre les soumissions lundi prochain, et si tout est conforme, le Conseil des maires devrait être en mesure d’octroyer le contrat au prochain conseil de septembre, afin que l’analyse se fasse de septembre à décembre », lance un Joël Bardertscher confiant.
 

Une obligation légale

Chacune des MRC d’Antoine-Labelle, des Pays-d’en-Haut et des Laurentides avait adopté en 2004 un Plan de gestion de matières résiduelles (PGMR) pour une période de cinq ans.
En 2014, d’un commun accord, ces MRC se sont entendues pour élaborer un PGMR conjoint pour les trois territoires en collaboration avec les deux régies, Régie intermunicipale des déchets de la Rouge (RIDR) et Régie intermunicipale des déchets de la Lièvre (RIDL) ainsi que la Ville de Rivière-Rouge.
De plus, les 3 MRC ont délégué à la RIDR l’élaboration du PGMR conjoint. Un projet de PGMR a été adopté en octobre 2015 par les MRC pour la période 2016-2020.

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