Nouveau IGA de Saint-Hippolyte

Par nathalie-deraspe

Vincent Lemay-Thivierge se joint au groupe d’opposants

Les détracteurs du projet de Sobey’s de construire une méga-épicerie accompagnée de quelques commerces adjacents préparent la rétorque. Après avoir fondé le Comité de citoyens impliqués en environnement de Saint-Hippolyte (COCIENT), ceux-ci recueillent l’appui de Vincent-Lemay-Thivierge, tête d’affiche des Belvédères.

D’entrée de jeu, le chanteur établi à Saint-Hippolyte promet de profiter de toutes les tribunes qui lui seront offertes pour marteler son message. Celui-ci fera justement une série de spectacles pour promouvoir son dernier album lancé en avril. «Je serais le premier à être content de pouvoir profiter d’un commerce neuf, dit-il, mais je ne suis pas prêt à sacrifier une héronnière et un marais pour ça. Ça prend quelque chose qui respecte l’environnement de Saint-Hippolyte.»

Depuis plusieurs semaines, le collectif hippolytois fait circuler une pétition parmi les citoyens de la région. Le document a également été mis en ligne afin d’interpeller un maximum de gens. Un dépliant explicatif sera de plus distribué parmi les annonces publicitaires du week-end et entre-temps, le porte à porte fait son œuvre.

D’une poignée d’individus offusqués, voilà que le groupe gonfle les rangs. Chacun y apporte son expérience et partage ses convictions. «Je suis convaincu qu’une majorité de gens préfèreront que le promoteur rénove ses installations au lieu de construire à cet endroit quand ils connaîtront les enjeux qu’impliquent le projet», soutient Vincent Lemay-Thivierge. Son collègue Alain Girardeau précise qu’en 2001, Saint-Hippolyte a mandaté le Groupe Gauthier Biancamano Bolduc à produire un plan d’urbanisme. Le document recommande clairement la consolidation du noyau villageois (où se situent les assises de l’Hôtel de ville) et celle du pôle économique secondaire, lieu du IGA actuel, de l’ancienne clinique médicale et dentaire ainsi d’autres commerces laissés à l’abandon. Le Plan mentionne également que le boulevard des Hauteurs constitue un frein à l’étalement de la fonction commerciale. Le site prévu pour le nouvel emplacement se trouve dans une zone achalandée du boulevard des Hauteurs qui a été témoin de plusieurs accidents de la route. Si le projet était mis de l’avant, le ministère des Transports devrait prévoir une voie d’accotement pour permettre aux automobilistes de s’engager vers l’îlot de commerces à venir. La zone convoitée était déclarée semi-urbaine dans le plan de 2001. Juste au sud, on parlait d’un secteur résidentiel et semi-rural.

Un village déserté

Le COCIENT soutient que la municipalité a tout intérêt à préserver les secteurs commerciaux actuels au lieu de faire une fuite en avant en laissant les bâtiments laissés vacants de dégrader au fil du temps. La nouvelle pharmacie, situé justement plus au sud a du mal à louer ses espaces, dit-on. Tout un étage serait disponible. Que fera-t-on des immeubles vides?, lance le groupe.
«On est en train d’implanter une pollution visuelle dans tous les petits villages de la province, dénonce Carole Dion. Prévost change du jour au lendemain. On ne veut pas d’un IGA de Pointe-Claire chez nous.» Le propriétaire du IGA, Yves St-Onge a eu plusieurs démêlés avec le ministère du Développement durable de l’Environnement et des Parcs et son dossier est toujours devant les tribunaux. Une autre raison de craindre le pire de ce type de promoteurs, indique le COCIENT.

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