(Photo : Courtoisie)
Le cinéaste adolphin Benoît Liboiron, ici avec le costume de Grand Capot, mendiant de Saint-Adolphe, a présenté son court-métrage lors du lancement.

Préserver l’histoire de Saint-Adolphe

Par Simon Cordeau (initiative de journalisme local)

La Société d’histoire de Saint-Adolphe-d’Howard tenait son lancement officiel dimanche 28 novembre, près de deux ans après sa fondation.

Henriette Labarre, administratrice de la société d’histoire, s’est réjouie de l’enthousiasme des Adolphines et des Adolphins à préserver l’histoire de leur communauté. « C’est né d’un besoin de conserver les archives. On s’apercevait que les jeunes des familles pionnières, qui ont 30 ou 40 ans, voient leurs parents partir et ont plein d’archives. Ils ne savent plus quoi faire avec les photos et les documents que leurs parents ont conservés. Certains ont envie de tout mettre au recyclage. On trouvait ça tragique que ça soit perdu. »

La Société d’histoire de Saint-Adolphe-d’Howard a été fondée il y a près de deux ans, mais la pandémie a retardé ses activités.

Protéger et transmettre

« Une société d’histoire, ça existe pour recueillir et conserver nos archives de façon sécuritaire », explique Mme Labarre. L’organisme recueille bien sûr les pellicules de film et les photos, qui témoignent d’une autre époque, mais aussi des documents comme des actes de vente de terrain ou des certificats de mariage ou de confirmation, qui racontent l’histoire de la communauté et sa transformation.

« C’est surprenant ce que les gens peuvent venir nous apporter. Un monsieur nous a confié des semainiers, qui étaient donner à chaque semaine à l’Église, et qu’il a ramassé année après année. C’est très intéressant comme renseignement sur le village et son évolution », raconte Mme Labarre.

Des photos déjà recueillies pour le centenaire de la municipalité ont pu être récupérées, et la Municipalité a aussi confié plusieurs éléments à la société.

« Ce qui m’intéresse particulièrement, c’est d’apprendre que les sociétés d’histoire sont consultées non seulement par des citoyens et des étudiants, mais aussi par des auteurs et des cinéastes. » Certaines photos peuvent servir d’inspiration pour des costumes d’époque, donne en exemple Mme Labarre.

Un comité se rencontre aussi chaque semaine pour faire la généalogie des familles pionnières du village.

Coup d’envoi

Le lancement officiel s’est tenu au cinéma Pine, à Sainte-Adèle, où une quarantaine d’invités ont assisté à l’événement.

Une prestation des Raconteuses adolphines a donné le coup d’envoi. « Nous sommes un groupe de quatre femmes. On demande aux Adolphins de produire des textes sur le thème des Journées de la culture, et on fait des lectures publiques avec ça. Ça fait toujours salle comble, parce que les auteurs veulent entendre leur texte et amènent leur famille », explique Mme Labarre.

Selon elle, ces lectures sont l’occasion pour la communauté adolphine de se rassembler et d’échanger sur son histoire.

« D’autant plus que le thème de cette année, c’était Voyage dans le temps. Les gens pouvaient parler du passé, du présent et de l’avenir, donc cela a bien ouvert le lancement. »

Le court-métrage Grand Capot, mandiant de la nuit, du cinéaste adolphin Benoît Liboirin, a ensuite été présenté. « On voulait sensibiliser les spectateurs à la mission de la société d’histoire, mais aussi à l’importance de conserver et de venir nous porter leurs archives », témoigne Mme Labarre.

Futurs projets

Dans les prochaines années, la Société d’histoire de Saint-Adolphe-d’Howard compte poursuivre la narration des familles pionnières du village.

Elle souhaite aussi mettre en valeur les sites significatifs de la localité et assurer la pérennité des sites religieux. « Il y a des endroits très pittoresques et révélateurs de l’histoire de la communauté », souligne Mme Labarre.

L’organisme souhaite aussi organiser des activités à l’école primaire de Saint-Adolphe-d’Howard. « C’est important pour les enfants de connaître leur histoire. »

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