Projet de parc de vélo de montagne au mont Avila

Par Félix Côté

Les faits et l’opinion des spécialistes

La nouvelle est tombée comme une traînée de poudre cette semaine dans le monde du vélo de montagne: un projet de parc de vélo dédié à la descente pourrait bien voir le jour sur les pentes du mont Avila à Piedmont.

Ce projet viendrait pallier l’éloignement des autres centres du même type ailleurs dans la province, dont les plus proches sont situés à Bromont dans les Cantons de l’Est et à Camp Fortune en Outaouais.

Appelé Bike Park MSS, ce parc à vélo, desservi par la remontée mécanique, serait dédié à une pratique de type freeride et à la descente, un peu à l’image de ce qui se fait l’hiver dans le parc à neige. En entrevue la semaine dernière, Daniel Mavré, initiateur du projet, nous confiait que le parc compterait un total de six à sept pistes entretenues par une équipe travaillant à temps plein sur les installations. Plusieurs détails restent à voir, puisque l’entente finale n’a pas encore été signée avec le mont Saint-Sauveur.

Claude Levesque de la boutique de vélos Rock & Ride à Val-David croit que la demande pour ce type d’installation est bien présente, et est bien enthousiaste quant au projet. Même son de cloche du côté des boutiques Espresso Sport à Sainte-Adèle et Saint-Sauveur, où les propriétaires sont favorables à la venue dans la région d’une attraction supplémentaire en matière de vélo de montagne.

Le secret de la réussite

Francis Tétrault, chargé de projet au secteur vélo de montagne à Vélo Québec, croit en la pertinence d’un tel projet. «C’est un peu une surprise, quoiqu’on entendait des rumeurs, mais c’est une bonne surprise pour tous ceux qui aiment ce genre de pratique.»

Il cite plusieurs projets du même type dans l’Est de l’Amérique du Nord qui ont récolté énormément de succès auprès des cyclistes locaux et ceux un peu plus éloignés. «Il y a plusieurs exemples qui démontrent que ça fonctionne, comme à Highland au New Hampshire, qui attire non seulement les cyclistes locaux, mais beaucoup qui proviennent de l’extérieur, dont du Québec.»

François Trudeau, ex-coureur en descente et constructeur de sentier d’expérience, est catégorique: «J’aimerais vraiment ça avoir un parc à vélo de ce type à 3 minutes de chez moi, et j’ai hâte de le voir se concrétiser.»

Pour que le résultat d’un tel projet soit concluant, il insiste sur l’importance de trois aspects: d’abord, le parcours doit être peaufiné à la perfection, puisque c’est ce à quoi s’attendent les cyclistes, qui recherchent avant tout des sensations fortes et des pistes bien entretenues. Deuxièmement, les parcours doivent offrir une bonne diversité et plusieurs options de descente. Certains parcours devraient selon lui être orientés vers la descente classique (parcours rapides et techniques), d’autres vers le freeride (parcours parsemés de sauts et d’obstacles), et d’autres vers le slopestyle (uniquement des sauts, à l’image du BMX). Enfin, François Trudeau insiste sur l’aspect ludique de ce type de pratique: «Il faut que ce soit rassembleur. Un peu à l’image des parcs à neige en ski et en planche à neige, ce type de cycliste recherche avant tout l’aspect social du sport, ainsi qu’une ambiance décontractée.»

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