Projet La Metsä : Aucune demande officielle soumise
Par Luc Robert
La Ville de Sainte-Adèle attendra le dépôt des documents précis avant de se prononcer sur le gigantesque projet de chalets de La Metsä.
Le directeur-général de la municipalité, M. Simon Filiatreault, dit être au courant des développements préliminaires, mais que rien de concret n’est à l’ordre du jour à court terme.
« On a eu une présentation du groupe de M. Louis Massicotte, mais ça ne risque pas de se réaliser en 2021. Nous avons d’autres projets majeurs en cours. Il n’y a rien qui a été déposé officiellement à notre service de l’urbanisme », a-t-il souligné.
Le haut dirigeant municipal soutient que la Ville n’a pas d’idée préconçue au sujet des éventuelles locations de chalets à court terme. « La ville est opposée aux locations à court terme individuelles, surtout si ça a lieu dans des quartiers résidentiels. Cependant, si un quartier complet est développé selon des balises précises et que des locations ont lieu dans ce secteur précis, ça peut être moins problématique. Il existe déjà deux zones où ce genre de locations sont permises, soit sur le chemin du Moulin et aux coupoles, sur la route 117, au centre-ville. Quand tout est bien fait et que c’est déterminé comme un parc hôtelier, il pourrait y avoir une ouverture », a repris M. Filiatreault.
À Piedmont, la municipalité voisine d’une partie de La Metsä mais dont aucun terrain local n’est visé, la mairesse Nathalie Rochon a commenté ainsi le projet.
« Notre municipalité n’a pas été approchée par ce projet, qui semble être complètement à Sainte-Adèle. Il y a un bout du chemin de la Montagne qui est à Sainte-Adèle : possiblement que c’est par là que sera l’accès. Mais tel que discuté, nous n’en avons pas entendu parler. Et non, la location à court terme n’est pas permise (à Piedmont), à l’exception de trois petits secteurs près des pentes de ski. Nous sommes très stricts là-dessus. Nos citoyens ont eu beaucoup de désagréments dans le passé, dû aux partys de location à court terme », a-t-elle résumé.
Du côté de Sainte-Adèle, la mairesse Nadine Brière doit revenir au bureau après des vacances, de sorte que ses commentaires n’ont pu être obtenus.
Son directeur général a souligné que les locations à court terme sont étroitement encadrées. « On ne veut pas de partys bruyants à toutes les fins de semaine qui viennent déranger la quiétude des gens. Un projet de grande ampleur, ça doit être évalué de près. Je salue l’imagination de M. Massicotte, un associé de la SODEV Roland, qui s’est séparé de M. Malouffe », a communiqué M. Filiatreault.
Quant aux craintes citoyennes face au projet La Metsä, ce dernier a assuré que la municipalité fait sa part. « Certaines per-sonnes avoisinantes peuvent éprouver des craintes de voir la forêt de l’autre bord de leur rue disparaître, mais nous ne pouvons pas protéger tous les terrains non plus. On a déjà fait l’aménagement du Parc du Mont Loup-Garou et nous sommes soucieux de l’environnement. Si des propriétaires veulent nous présenter des projets, ils ont aussi le droit de les faire évaluer, si c’est fait selon les règlements. Mais, dans le cas de la Metsä, nous ne sommes pas près d’une première pelletée de terre », a-t-il rappelé.
Du côté de La Metsä, M. Gérard Morissette, superviseur de la logistique du projet, s’est limité à dire que des annonces publiques seront seulement faites à la fin de septembre, ou encore en octobre prochain.
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À partir du 25 mars 2023, les Québécois pourront faire la location de leur résidence principale sur l’ensemble du territoire, et ce, sans qu’un règlement municipal puisse en interdire l’exploitation. La SQ n’a pas fini d’intervenir!