Qualité de l’air dans la Vallée de Saint-Sauveur : Doit-on s’inquiéter ?
Familles pour l’air pur, un organisme de lutte contre la pollution atmosphérique causée par la fumée de bois, s’inquiète sur la qualité de l’air dans la vallée Saint-Sauveur et du smog hivernal qui pourrait être causée par la combustion de bois de chauffage.
Daniel Vézina, membre de l’organisme, s’intéresse depuis quelques temps à la qualité de l’air dans les Laurentides, plus précisément dans la Vallée de Saint-Sauveur, où peu de données sont actuellement comptabilisées. En effet, deux stations pour mesurer la qualité de l’air sont installées dans la région, une à Saint-Faustin-du-Lac-Carré et l’autre à Saint-Jérôme.
Selon M. Vézina, « il y a vraiment un fossé entre la perception du public de l’impact du chauffage au bois sur l’environnement et la science ». « On a moins tendance à le voir comme une source de pollution environnementale. Il y a un lien émotif avec les feux de foyer », soutient-il.
« Il faut attaquer l’image positive de la combustion de bois de chauffage et la remettre en question », soutient Daniel Vézina.
Pourquoi la combustion du bois de chauffage est-elle mauvaise pour la santé ?
« La combustion du bois de chauffage émet des particules fines dans l’air. Lorsque la quantité de particules émises dépasse la capacité de l’air à les dissiper, des épisodes de mauvaise qualité de l’air peuvent survenir. Ces épisodes peuvent avoir des effets sur la santé, selon leur fréquence, intensité et durée. Les effets incluent généralement une aggravation de l’asthme ainsi que des troubles cardiaques et pulmonaires existants », explique le CISSS des Laurentides.
Dans un article de Radio-Canada publié en décembre 2023, on indique que « le chauffage au bois tue trois fois plus que les accidents de la route ». « Les particules fines provenant du chauffage au bois tuent 1400 personnes par année au Québec, selon des estimations de Santé Canada », peut-on lire dans l’article.
Prise de données
Le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs a récemment commencé la prise de mesure, explique le CISSS des Laurentides. L’analyse se fera une fois que toutes les données auront été collectées.
« L’un des objectifs de ce projet est de fournir des données fiables sur lesquelles s’appuyer pour orienter les réglementations. Les recommandations dépendront des résultats de la qualité de l’air observée », rapporte le CISSS par courriel.
« La sensibilisation peut en effet constituer une piste d’action. Toutefois, il important de préciser que la qualité de l’air n’étant pas encore bien caractérisée, les données recueillies dans le cadre de ce projet permettront d’orienter les actions futures et de déterminer si la sensibilisation est une approche appropriée », poursuit le CISSS.
Il est possible de suivre en temps réel les données sur les particules fines (PM2,5) dans l’air dans la région de Saint-Sauveur via le site web aqmap.ca. « On va voir dans les prochaines semaines les endroits et moments où l’air est le plus impacté par le chauffage au bois », rapporte M. Vézina.
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