Recours collectif du Sommet bleu: c’est la guerre!

Par Éric-Olivier Dallard

Déjà plus d’une vingtaine de résidents du Sommet bleu, à Sainte-Adèle, se sont joints au recours collectif contre la Municipalité suite à la découverte de dépouilles de ratons laveurs, au milieu d’autres détritus, dans le bassin d’eau potable qui alimente quelques 200 résidences de l’endroit.
Selon les procureurs représentant les citoyens, la firme Allali Avocats, la demande d’autorisation de recours collectif, première étape de tout recours de ce type, devrait être présentée en Cour supérieure de Saint-Jérôme dès la fin de cette semaine, ou encore au début de la prochaine.
L’Hôtel de ville, de son côté, a émis un communiqué de presse concernant ce dossier dans lequel le Cabinet de la mairesse déclare que «des procédures juridiques, rendues nécessaires comme (sic) suite à l’installation de barrières, empêchaient la municipalité, depuis plus d’un an, d’accéder à son bassin à l’aide des droits de passage qu’elle possède.» Cette affirmation est jugée calomnieuse par le propriétaire des lieux, Marc Lupien, qui est celui qui a alerté à maintes reprises la Municipalité des risques présentés par l’exposition du bassin. De nombreux documents et photographies témoignent en ce sens, notamment des photographies de véhicules et d’employés de la Ville présents, au cours de cette année, sur le site du bassin d’eau: «C’est ni plus ni moins que de la diffamation!», clame le citoyen adélois.
Enfin, la mairesse suppléante Marlène Houle a déclaré en séance du Conseil lundi, concernant l’offre faite par le député Claude Cousineau d’intervenir à titre de médiateur dans les dossiers qui opposent la Ville de Sainte-Adèle à ce citoyen, des dossiers qui se chiffrent en millions de dollars, que la Ville continuera «de faire affaire avec ses avocats».
Rappelons que le dossier de l’eau potable au Sommet bleu fait suite aux révélations d’Accès selon lesquelles la Ville n’avait pas colmaté de nombreuses ouvertures donnant accès au bassin d’eau potable du Sommet bleu et ce, malgré les demandes insistantes et répétées – s’échelonant sur plus d’un an – du propriétaire du terrain sur lequel est situé le bassin, demandes implorant les autorités municipales de sécuriser l’endroit.
Vous pouvez retrouver l’ensemble de l’enquête d’Accès au sujet du bassin d’eau dans les archives du www.www.journalacces.ca.
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Démocratie 101
LE COMMUNIQUÉ DE PRESSE ÉMIS PAR LA VILLE DE STE-ADÈLE, AUQUEL IL EST FAIT RÉFÉRENCE DANS LE TEXTE PRÉCÉDENT, N’A PAS ÉTÉ ACHEMINÉ AU JOURNAL ACCÈS, QUI EN A OBTENU COPIE PAR D’AUTRES VOIES… LE JOURNALISTE D’ACCÈS ET BLOGUEUR ANDRÉ BÉRARD, MEMBRE DE LA FÉDÉRATION PROFESSIONNEL DES JOURNALISTES DU QUÉBEC, COMMENTE ICI CE MANQUE DE TRANSPARENCE D’UNE MUNICIPALITÉ À L’ENDROIT DE MÉDIAS RÉGIONAUX, UNE SITUATION QUI SEMBLE PERDURER… OPINION PARTAGÉE.
Par André Bérard
Récemment, la Fédération des journalistes professionnels du Québec (FPJQ) publiait un communiqué qui condamnait certaines pratiques des élus adélois relativement à leur conception inusitée de la transparence avec les médias: «La FPJQ demande aux élus d’être équitables et transparents dans leurs relations avec les médias d’information. Dans les derniers mois, à Sainte-Adèle, un média n’a pas été invité à une conférence de presse et n’a pu obtenir le communiqué de presse qui en est ressorti. Dans un autre cas, un communiqué a fait l’objet d’une distribution «sélective» quelques jours avant d’être envoyé aux autres médias. La FPJQ Laurentides tient à rappeler aux élus adélois que de telles pratiques ne sont pas souhaitables dans un contexte démocratique.»
La FPJQ Laurentides omet de mentionner que le média exclu par l’Administration adéloise est le journal Accès. Cette semaine, la mairesse remplaçante, Marlène Houle, rechute en distribuant sélectivement un communiqué qui annonce que la sécurisation du sommet bleu est complétée. Encore une fois Accès ne figurait pas sur la liste d’envoi. Qu’avons-nous donc fait? Nous n’avons pas levé la main avant de parler? Nous n’avons pas donné la bonne réponse? Nous sommes donc en punition? L’odeur de vendetta est prenante et donne la nausée. Récemment, j’ai tenté de communiquer avec la mairesse afin de recueillir ses commentaires sur un dossier important pour la Ville. Elle ne m’a jamais rappelé. Une semaine plus tôt, c’est le greffier, Michel Rousseau, qui m’a promis un document par courriel. L’homme, qui pourtant n’est pas réputé pour être un inénarrable boutentrain, s’est tout de même permis une petite flèche, lorsque je lui épelais mon adresse courriel:«Bérard avec un petit b ou un grand b?» m’a-t-il demandé. Devant ma réaction, il s’est justifié: «Désolé, je ne suis pas familier avec l’informatique.» Rousseau, ça prend un petit ou un grand «air»? Un mois plus tard, pas de nouvelle du document. Un problème d’adresse avec l’informatique? Soyons indulgents, c’était probablement le premier envoi de courriel de sa carrière.
La transparence annoncée par le «nouveau conseil indépendant» semble manquer d’un ingrédient essentiel: la transparence. Ce n’est pas en pratiquant cette petite politique revancharde, et avouons-le un peu pubertaire, que ce conseil s’affranchira des «anciennes pratiques qui ne doivent plus avoir cours», comme le soulignait avec conviction l’un des conseillers lors de la première séance du conseil marquant l’ère postcardinale.
Lorsque vous boycottez Accès, vous ne faites qu’aiguiser la mine du crayon qui servira à souligner en gras votre hostilité antidémocratique. Vous offensez plus de 50 000 lecteurs, dont bon nombre sont des Adélois. Un certain Mongeau a un jour dit: «Le pouvoir, c’est le contrôle de l’information.» Est-ce à ce principe que vous portez allégeance? Croyez-vous sincèrement exercer un empire sur l’information en isolant l’Accès? Membres du conseil, apprenez que tout se sait. Le communiqué que vous tentez de nous dissimuler atterrit invariablement sur nos bureaux pas plus d’une heure après sa diffusion.
Vous souhaitez aller de l’avant en effaçant le passé comme s’il s’agissait d’un tableau magique qu’il suffit de secouer pour retrouver une page vierge. Comme le soulignait avec tellement d’à propos une lectrice de mon blogue: (www.bloguenotes.blogspot.com) «C’est bien beau «d’aller de l’avant», Madame la Mairesse, mais… c’est exactement ce qu’un chauffard complètement ivre se dit lorsqu’il heurte un piéton… Aller de l’avant c’est apporter de l’aide, réparer les dégâts, respecter les victimes et assumer courageusement ses responsabilités. À Sainte-Adèle on engage des avocats pour poursuivre le piéton et on fait un chèque au responsable de l’accident…» Elle ajoute: «les vrais responsables du chaos actuel ne sont pas ceux qui le dénoncent.» Tenter de faire taire celui qui pose des questions, c’est lui donner raison.
Les élus doivent accorder des entrevues, divulguer des informations et livrer leurs communiqués à TOUS les médias. C’est l’ABC de la démocratie 101. Lorsque vous comprendrez que les médias ne sont pas des agences de relations publiques, vous commencerez alors à aller de l’avant.
Alors, on y va?
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La polyvalente A.N. Morin privée d’eau
Lundi dernier, les élèves de la polyvalente A.N.Morin ont eu droit à un congé surprise. Un bris d’aqueduc dans ce secteur a forcé les autorités municipales a évacuer l’école et à couper l’eau d’une cinquantaine de résidences.
François Latour, contremaître des travaux publics à la municipalité de Sainte-Adèle, a affirmé que la conduite de six pouces de diamètre qui passe à cet endroit était perforée sur plus d’un mètre de long. Malgré qu’elle date d’une cinquantaine d’années, tout le reste était pratiquement intact, a-t-il confié.
Heureusement, les travaux ont pu être effectués rapidement, si bien que l’accès à l’eau a été rétabli autour de 14 heures dans l’après-midi de lundi. Un avis d’ébullition de 48 heures a été émis à tout le secteur, le temps de recevoir les résultats du laboratoire d’analyse. Aucune de ces analyses ne se sont avérées négatives par le passé, précise M. Latour.
«Dans les nouveaux développements, comme le Mont-Sauvage ou le Lac Millette, les conduites sont en plastique, explique le contremaître, ce qui permet une plus grande flexibilité.»
Dans le reste du réseau, il arrive que la qualité du tuyau soit plus ou moins égale. Parfois, c’est la nature du sol qui fait qu’une conduite se sectionne. Apparemment, ce type de bris est assez fréquent. Mardi, un autre incident du genre était déclaré sur la rue Dion.
(N. Deraspe)

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