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Semaine nationale de prévention du suicide 2012

Par Journal Accès

À l’occasion de la 22e édition de la Semaine nationale de prévention du suicide, qui aura lieu du 5 au 11 février 2012, la direction de santé publique (DSP) des Laurentides rappelle que le suicide n’est pas une option.

Son directeur, le Dr Éric Goyer, croit que chacun occupe une place essentielle au sein de la communauté. Le message «Ici, on tient à chacun. Le suicide n’est pas une option», insiste sur le fait que le suicide n’est pas une réponse à la souffrance. «Malgré une baisse des taux de suicide depuis le début des années 2000, le Québec présente le taux le plus élevé des provinces canadiennes, soutient le Dr Goyer. Plus de 1000 suicides ont été comptabilisés dans la province en 2009, ce qui correspond à environ trois suicides par jour. Dans les Laurentides, le nombre de suicides s’élève à près de 80 par année. Ces chiffres ne peuvent pas nous laisser indifférents.»

Ensemble, on peut prévenir le suicide

La santé publique rappelle même que la demande d’aide est plutôt encouragée, notamment via le 1 866 APPELLE (277-3553).

 

Parce que la DSP des Laurentides croit que ces données sont préoccupantes, elle travaille en étroite collaboration avec le réseau de la santé et des services sociaux et ses nombreux partenaires, tels que le Centre prévention suicide le Faubourg, pour prévenir le suicide dans la région. «Nous sommes tous déterminés à poursuivre nos efforts de sensibilisation et de mobilisation», ajoute Annie-Claude Fafard, agente de planification, de programmation et de recherche à la DSP des Laurentides.

 

<strong>La Semaine de prévention du suicide

Depuis 1991, la Semaine nationale de prévention du suicide est un événement initié et coordonné par l’Association québécoise de prévention du suicide (AQPS). Plusieurs activités de sensibilisation et de mobilisation pour la cause sont organisées partout à travers la province.

Pour connaître la liste complète des activités proposées, visitez le www.aqps.info/

Si vous avez besoin d’aide, ou êtes inquiet pour l’un de vos proches, composez le 1 866 APPELLE (277-3553) gratuitement et ce, en tout temps.

 

Quand la différence peut mener au suicide

«Depuis plusieurs années, nous revendiquons l’intégration des réalités LGBT dans les campagnes destinées au grand public. Avec cette campagne, l’AQPS ouvre la voie et nous souhaitons que beaucoup d’autres organismes ou instances publiques fassent en sorte que leurs campagnes soient tout aussi inclusives face

à nos réalités», fait valoir le PDG du CQGL,

Steve Foster.

 

Changer les mentalités

 

Dans cette campagne, l’on pourra voir M. Foster témoigner de ses expériences personnelles face au suicide, comme le feront également une trentaine de citoyens et de personnalités publiques, dont Joël Legendre, Marie Gray, Taktika,

Marie-Ève Côté, Samian et Webster, dans des capsules qui seront diffusées sur internet et dans les médias tout au long de l’année.

Pour avoir fait deux tentatives de suicide, à l’âge de 16 et 17 ans, Steve Foster témoignera dans le texte accompagnant sa capsule qui sera lancée le 7 février prochain, sur le fait que d’être gai lui a réellement compliqué la vie. «Me voir exclu, être discriminé, me sentir seul, voir dans le regard des autres que j’étais moins que rien, finir par croire que je n’étais pas normal auront été le lot de mon adolescence. D’où le désire de quitter ce monde», raconte-t-il. Mais M. Foster souhaite donner de l’espoir aux jeunes qui visionneront son témoignage: «Quand je vois ce que j’ai réalisé, même si ce n’est pas ce que j’avais imaginé faire dans la vie, je suis heureux d’avoir raté mon coup, car j’aime la vie que j’ai.»

 

En s’associant à cette campagne, le CQGL souhaite rappeler les tristes statistiques démontrant que les élèves du secondaire qui se perçoivent comme gais, lesbiennes ou bisexuel(le)s, qui se disent attirés par des personnes du même sexe ou qui ont des relations sexuelles avec des personnes du même sexe sont sept fois plus susceptibles de faire une tentative de suicide, et ce même s’ils ont consulté au préalable un professionnel de la santé. «Si nous constatons sur le terrain que cette réalité touche tout autant les personnes transsexuelles et transgenres, nous déplorons qu’aucune étude n’ait été réalisée sur ces populations, poursuit le PDG du CQGL. D’où l’importance de poursuivre le travail de sensibilisation et de prévention, car le suicide n’est pas une option…c’est une tragédie.»

 

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