Sentiers patrimoniaux

Par nathalie-deraspe

Le préfet se fait rassurant quant à l’avenir du projet

Charles Garnier tient à réaffirmer les intentions de la MRC en regard du plan directeur d’aménagement soumis pour consultation ces dernières semaines.
«Je déplore deux choses, lance le Préfet. Que les clubs motorisés aient été absents des consultations, qu’ils ne nous aient fourni aucun mémoire ni commentaire, et que même la Table de concertation sur les véhicules hors route, mise sur pied par le gouvernement, n’ait pas daigné nous envoyer un de leur membre.» Charles Garnier a confié que les deux représentants des motoneigistes qui se sont pointés lors de la rencontre de Wenthworht-Nord ont quitté avant la fin de la soirée, prétextant qu’ils perdaient leur temps à être là.
«Mais il faut qu’ils se fassent entendre, soutient l’ex-maire. D’un côté on nous dit que tout va bien et de l’autre, des propriétaires se plaignent de leur passage.» Car si à Sainte-Marguerite, la question des motoneiges semble être réglée, ce n’est pas le cas des quads à l’ouest. Une majorité des gens de Montford préconisent plutôt les sports de plein air, tandis la municipalité voisine veut développer des sentiers pour les quadistes.

Un dossier prioritaire

Le plan directeur d’aménagement est un dossier prioritaire, réitère Charles Garnier. Le préfet souligne que la MRC des Pays-d’en-Haut détient une délégation de compétence irréversible. Peu importe le jeu de chaises que les élections de novembre déclenchera, aucune municipalité ne peut s’y soustraire. «La seule emprise que les maires ont, précise Charles Garnier, c’est au niveau budgétaire. Les sentiers récréatifs, c’est la colonne vertébrale de l’industrie touristique. Et c’est des dossiers où on s’entend le mieux.».

Le préfet souligne qu’il faudra bien plus que les 75 000$ versés par Hydro-Québec pour mettre de l’avant tout le projet et «ça coûtera ce que ça coûtera», même si «ce petit cadeau» est bienvenu.

Charles Garnier tempête sur l’impatience de certains observateurs. Selon lui, les choses avancent rapidement. La chapelle de Montford a été transformée en halte sportive, on a voté 270 000$ pour l’agrandissement de la gare de Piedmont et investi 1,5 M$ pour apporter des correctifs au parc linéaire.

Il n’empêche. Certains observateurs tels Jacques

Powell, de Val-David, soutiennent que la région des Laurentides n’a pas su préserver les ressources à la base de son économie. «On n’a qu’à penser aux immenses forêts de pins blancs abattues avec frénésie pour satisfaire les besoins de la construction navale au XIXe siècle, soutient-il. Une fois la forêt rasée, s’en est suivi un sévère déclin économique pour notre région. De nos jours, par manque vision globale, pour assurer l’approvisionnement de l’industrie du bois on lui permet de raser des sentiers patrimoniaux, tout en laissant libre cours à l’urbanisation anarchique du territoire. Ces gestes néfastes à l’encontre du patrimoine légué par nos prédécesseurs (Johansen, Gillespie, Loken et plusieurs autres) sont des atteintes directes aux fondements même de notre industrie éco-touristique.»

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