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« Si tu fais un podium au Shakedown, c’est sûr que c’est un gros plus! »- Charles Reid

Par Mathieu Laberge

Blessé, le planchiste de Mont-Tremblant Charles Reid ne sera pas au nombre des inscrits du Shakedown samedi prochain. Il est toutefois un observateur avisé pour décrire l’impact de cette compétition dans les Laurentides et bien au-delà.  Depuis l’âge de 14 ans, il a participé à un peu moins d’une dizaine de Shakedown.

«C’est la plus grosse compétition au Canada, alors c’est le fun que ce soit dans les Laurentides. C’est bon pour le sport et ça permet aux jeunes de montrer ce qu’ils savent faire. Si tu fais un podium au Shakedown, c’est sûr que c’est un gros plus!»

Passage obligé

C’est d’ailleurs en remportant à la compétition des amateurs que le planchiste avait pu se mesurer à l’élite. «Je devais avoir 14 ou 15 ans, j’aimais le snowboard et je ne pensais pas en faire une carrière. L’année suivante, j’ai commencé à décrocher des résultats internationaux et c’est à partir de ce moment que je me suis fait remarquer et que j’ai été commandité. C’est là que ma carrière a commencé.»

Pour faire une carrière professionnelle en snowboard il y a beaucoup d’appelés, mais bien peu d’élus. Charles Reid fait partie de cette minorité

«Je vis bien de mon sport depuis huit ans; j’ai commencé à en faire un métier vers l’âge de 17 ans. Même en étant blessé, j’ai de bons commanditaires qui me soutiennent», indique celui qui a dû être opéré trois fois au genou droit à la suite d’une chute survenue l’été dernier.

«Ça va de mieux en mieux. J’ai pu rider un peu cet hiver, sauf que je n’ai pas pu faire de compétitions», poursuit celui qui sera en bordure du parcours samedi prochain au Mont Avila et qui compte participer à ses prochaines épreuves au mois d’août, en Océanie.

Des hauts et des bas

Le planchiste qui fêtera bientôt ses 25 ans ne fait pas partie de ceux qui croient que le snowboard vit une baisse de popularité depuis l’explosion de la pratique du freeski, qui se dispute lui aussi dans les mêmes parcours de slopestyle que ceux du snowboard.

«Oui, il y a plus de skieurs que lorsque j’ai commencé à faire du snowboard, mais il y a autant de monde sur les montagnes. Je pense que ce sont des vagues qui varient. Le sport est en santé et il a fait son apparition aux Jeux olympiques l’an dernier», soutient celui qui a terminé 22e au slopestyle des Jeux de Sotchi.

Même si la culture des sports dits «extrêmes» a toujours été réfractaire aux institutions un peu plus conservatrices comme le Comité international olympique, Reid voit d’un bon œil l’arrivée des épreuves de slopestyle au programme olympique.

«Cela a aidé le sport, car les gens comprennent plus ce qu’on fait au lieu que ça demeure dans la communauté du snowboard. Les épreuves ont été parmi les plus regardées des Jeux, alors c’est un signe que les gens ont aimé ça. Peut-être que ça va transporter notre sport à un autre niveau.»

Des projets à la pelle

On ne sait pas si Charles Reid sera aux Jeux de Pyeongchang en 2018, mais une chose est sûre cependant: ce ne sont pas les projets qui manquent à sa liste.

Il est déjà un actionnaire de compagnie de sous-vêtements en fibre de bambou, Faded Underwear, et il apprend les rudiments du métier de cinéaste afin de se spécialiser dans la production de films de snowboard. Reid arpente déjà les montagnes de Whistler en motoneige afin de trouver des endroits photogéniques où il pourra filmer les scènes les plus spectaculaires.

«Je ne suis vraiment pas inquiet pour ma carrière…», lance celui qui n’est pas à son premier 360!

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