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Val-David: première manif' contre le «cratère»

Par Éric-Olivier Dallard

Jeudi matin dernier, une centaine de manifestants se sont réunis devant l’Hôtel de ville de Val-David pour exiger la fermeture de la carrière Bouchard. Le comité à la tête du regroupement promet d’autres actions d’éclats dans les semaines à venir.
«Un camion de 53 pieds aux quatre minutes entre l’école et le «reposoir», c’est trop», a lancé d’entrée de jeu Jean Langevin, qui préside le Comité des citoyens pour la sauvegarde de notre qualité de vie. Dénonçant le fait que les Davidois n’aient droit qu’à «une journée et demie de tranquillité par semaine», M. Langevin a promis de lever le voile quant à l’image idéale que les élus veulent donner à leur municipalité, tout en mentionnant qu’il est hors de question pour le comité d’intenter un recours collectif. «C’est un argument utilisé par la municipalité pour ne rien faire.» «La municipalité a des devoirs à faire et je les invite à les faire», a indiqué le député de Bertrand, Claude Cousineau, qui considérait l’événement suffisamment important pour manquer le premier caucus de la nouvelle chef de son parti, Pauline Marois. «Je suis prêt à présenter la pétition qui circule dès la rentrée parlementaire pour signifier que les citoyens veulent retrouver la quiétude d’antan», d’ajouter le député, qui vient de remettre un dossier complet à la ministre du Développement durable, de l’environnement et des parcs, Lyne Beauchamp. «Le maire a dit que cette plaie environnementale ne doit plus exister dans Val-David, a de nouveau lancé Jean Langevin. On attend quoi? On protège qui? Il a promis en période électorale qu’il créerait un comité avec les citoyens pour régler le problème de camionnage, mais on n’a jamais été interpellé.» Le président du comité a terminé son allocution en faisant état d’une rumeur voulant que la carrière fasse place à un dépotoir. La semaine dernière, Paul Bouchard avait lui-même lancé la question à savoir pourquoi les déchets de la municipalité prenaient le chemin de Lachute.

Parents inquiets

Le président du Conseil d’établissement de l’école St-Jean-Baptiste, Claude Belle­feuille, est venu souligner les inquiétudes des parents dans le dossier. «L’embar­que­ment et le débarquement des élèves est très dangereux compte tenu du nombre de camions qui passent. Surtout quand on constate la vitesse à laquelle ils surgissent. Et comme l’école est à deux pas de la route, leur passage dérange la quiétude des en­fants.» Ce matin-là, les camions ont préféré dévier leur itinéraire afin d’éviter les manifestants. « On dira après qu’il n’y a pas d’autres chemins», a lancé Marie-France Pinard, qui a compté pas moins de cent camions par jour l’été dernier.

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