(Photo : Nordy - Sébastien Fleurant)

Vers des sens uniques permanents au centre-ville?

Par Luc Robert

Saint-Sauveur envisage de mettre des sens uniques permanents au centre-ville pour désengorger la circulation et améliorer la mobilité active. Cette possibilité soulève les passions, tant chez les citoyens que chez les commerçants.

Une réunion sur invitation, tenue samedi dernier au chalet Pauline-Vanier, visait à échanger avec les gens du secteur impacté par diverses mesures. Elle était toutefois différente de la vaste démarche consultative, qui comprend trois phases et qui se poursuivra en novembre.

« Plus de 700 personnes des secteurs visés par le réaménagement ont reçu une invitation pour la réunion de samedi dernier. Une présentation du portrait et des enjeux du quartier (évaluation de la sécurité, mobilité active, couvert végétal, etc.) et des objectifs visés s’y est tenue. Les préoccupations ont été recueillies. La démarche consultative sur la vision stratégique en aménagement du territoire a tenu une première phase le 12 octobre dernier, lorsque les gens d’affaires et les promoteurs ont été rencontrés. Une autre phase est prévue le 1er novembre, alors qu’une consultation publique pour la population élargie sera tenue. Un sondage suivra enfin. Une fois toutes les données et échanges compilés, cela mènera éventuellement à un nouveau plan d’aménagement du territoire », a souligné Mme Isabelle Dugré, directrice du Service des communications à la Ville de Saint-Sauveur.

Intersection de la Gare et de la Principale

Selon les premières ébauches qui ont filtré des consultations, un « point zéro » serait établi à l’intersection des rues de la Gare et Principale. Les voitures arrivant via de la Gare nord auraient dorénavant le choix de virer à gauche en direction ouest, ou encore de tourner à droite vers Piedmont.

Selon ce qui est étudié, la rue Lalonde deviendrait à sens unique vers l’est, la rue Hébert vers l’ouest, la rue Lafleur vers le sud, Saint-Jacques vers le nord, tout comme Chartier.

Réactions

À la Chambre de Commerce et de Tourisme de la Vallée de Saint-Sauveur, la directrice générale Annie Drouin attend d’obtenir plus d’informations pour se faire une idée.

« C’est un plan de refonte à mesurer en profondeur. La verdure et la mobilité représentent une bonne idée, mais est-ce que cela entrera en conflit avec la santé des commerces ? Les fournisseurs trouveront toujours une façon de livrer leur marchandise, mais qu’en sera-t-il des touristes ? Pour les excursionnistes qui amènent les gens ici en autobus, si c’est trop compliqué d’aller à un commerce donné, vont-ils aller ailleurs qu’à Saint-Sauveur ? Le pouls des commerces doit être considéré », a-t-elle insisté.

Joint entre deux réunions, le nouveau directeur général de Saint-Sauveur, M. Jean-Philippe Gadbois, a assuré que toutes les roches seront retournées avant l’élaboration finale de l’aménagement du territoire.

« Il s’agit de raffiner notre cueillette d’infos, de trouver un équilibre pour réduire les îlots de chaleurs, assurer la sécurité des piétons, des aînés et des enfants, etc. Nous voulons accompagner la population dans les changements proposés. La mobilité durable se veut un vaste projet réfléchi. Il y a de tout, dans un petit périmètre, à Saint-Sauveur. Mais comme partout ailleurs au Québec, les gens sont dépendants de leur voiture. La réalité touristique est importante, tout comme celle des résidents. Il faut essayer de répondre aux besoins de tout le monde, d’où les consultations », a-t-il soulevé.

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