(Photo : Nordy - Sébastien Fleurant)
Une consultation publique se tiendra le 26 juillet au sujet de l’éventuel achat du Pavillon Montfort, à Wentworth-Nord.

Wentworth-Nord : Un ex-élu invite à renoncer à l’achat du pavillon Montfort

Par Luc Robert

L’ancien conseiller municipal David Zgodzinski invite la population de Wentworth-Nord à se prononcer contre l’éventuel achat du pavillon Monfort, qui appartient à la MRC des Pays-d’en-Haut.

Une consultation publique se tiendra à ce sujet le mercredi 26 juillet, à 18h45. Les citoyens pourront y assister en présence, au Centre communautaire de Laurel, situé au 3470 route principale à Wentworth-Nord, ainsi que par visioconférence. Elle sera précédée d’une séance d’information sur l’échange des terrains avec le domaine du Lac Saint-Victor, dès 18h.

«L’achat du pavillon de Montfort ne représente pas un bon investissement. On ne sait pas exactement combien il en coûterait pour régler tous les problèmes du bâtiment et du barrage venant avec lui. Mais Wentworth-Nord semble tout de même prêt à acheter le pavillon de la MRC. Si elle le fait, cela coûtera beaucoup d’argent aux contribuables en réparations, à un moment où nous avons désespérément besoin de ces sommes pour les infrastructures essentielles, l’embauche de bons travailleurs, la protection de l’environnement, etc…», a-t-il estimé.

Le barrage, au centre de la végétation, est fissuré près du pavillon Montfort. Photos David Zgodzinski

Inquiétudes entourant le barrage 

L’ancien élu craint particulièrement les répercussions à long terme d’un achat. Il a envoyé un long courriel explicatif aux élus et aux citoyens de la municipalité. «Le barrage, un ouvrage d’environ six pieds de hauteur, a des fuites d’eau. Une étude d’il y a 8 ou 9 ans évoquait des travaux d’environ 300 000 $ pour le réparer efficacement. L’ouvrage a presque 100 ans et nous ne savons pas ce qui peut arriver dans le contexte des changements climatiques, plus intenses sur nos infrastructures. Mme Desjardins (la mairesse), sait ce qu’il y a à changer pour le restaurer. Il faut qu’elle en fasse part aux citoyens le 26 juillet prochain», a-t-il espéré.

Zgodzinski va même plus loin en ce qui a trait aux possibles conséquences. «Si le barrage vient à céder, il y en a plusieurs qui prendront un bain ! Le lac Saint-François-Xavier descend jusqu’au lac Chevreuil. On dit toujours de se préparer au pire et d’espérer pour le mieux. Si la fissure de l’ouvrage s’ouvre, je ne serais pas surpris que des inondations se produisent jusqu’à Morin-Heights, Saint-Adolphe et à la rivière Simon. Qu’on me traite de pessimiste, si on veut. Je veux juste ouvrir les yeux des gens.»

Une annexe ?

Mme Desjardins a évoqué par le passé plusieurs possibilités quant au sort réservé à l’ancienne église, si la municipalité devient acquéreur des lieux. «Elle parlait entre autres d’une possibilité de raser le pavillon Monfort et de reconstruire un centre communautaire neuf, qui servirait de lieu d’urgence et de rassemblement. En plus des coût de construction, il faudrait quêter un octroi et entretenir l’endroit. À quoi bon se lancer dans les grandes dépenses, quand on possède déjà une caserne de pompiers à quelques centaines de mètres de là et que nous pouvons modifier ? Pour héberger les gens en cas d’événements majeurs, construisons plutôt une annexe à la caserne. Ce sera moins coûteux que le paquet de troubles qu’on risque d’obtenir en achetant Monfort», a-t-il réfléchi tout-haut.

L’ex-conseiller Zgodzinski a sorti sa plume du dimanche pour illustrer humoristiquement la situation, tel qu’il la perçoit. Il ironise ensuite sur le coût possible de l’achat. «Le prix est seulement de 1 $ ! Peux-tu le croire ? Je suppose qu’avec toutes les réparations nécessaires sur le bâtiment, les responsabilités du barrage, ainsi que l’argent qu’il faudrait pour tout entretenir année après année… le vendeur (MRC des PDH) ne peut tout simplement pas se permettre de le garder ! Autre petite chose : le vendeur pourrait insister que chaque touriste venant de Montréal, de Laval ou de n’importe où ailleurs soit autorisé à se stationner là, à utiliser le quai, le lac, les sentiers et les toilettes. Et tout ça en tout temps, gratuitement et pour toujours. Le vendeur peut insister pour que cela fasse partie de la transaction. (…) Dois-je sauter sur cette opportunité, à un coût d’achat dérisoir ? »

Prochain rendez-vous: 26 juillet 

La fermeture partielle du pavillon Monfort aura amélioré la situation, pense-t-il. «Il y a beaucoup de réparations à faire, dont le revêtement extérieur. Vu que c’est moins ouvert au public, que les toilettes sont fermées, on se sent moins envahis par les touristes. Le stationnement est quand même ouvert et la galerie d’art aussi au 2e étage. Des artistes locaux exposent leurs oeuvres dans la galerie d’art du pavillon et c’est bien correct. »

Pour sa part, la mairesse Desjardins a tenu à limiter ses commentaires. «J’ai invité M. Zgodzinski à présenter sa vision à la consultation publique. Je n’ai pas de craintes quant au barrage. Plus de renseignements seront fournis le 26 juillet aux citoyens. Le conseil a manifesté l’intention d’acheter le pavillon Monfort, mais aucune offre d’achat n’a été déposée.»

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *