Les arômes de la forêt boréale

Par Joëlle Curat (Initiative de journalisme local)

Fruits, fleurs, feuilles, plantes… On ne finit plus de découvrir les goûts et les vertus de ce qui pousse dans nos forêts. Tour d’horizon de ces végétaux et de leur utilisation.

L’intérêt actuel envers le patrimoine végétal de la forêt boréale s’accompagne, dans le meilleur des cas, d’une volonté de préserver sa beauté et ses écosystèmes. Parmi les pionniers qui ont mis en valeur les espèces de nos régions, on pense évidemment au Frère Marie-Victorin, religieux, botaniste, enseignant et écrivain qui publiait en 1935 Flore Laurentienne, un inventaire précis des plantes de la vallée du Saint-Laurent.

Plus récemment, Gérald Le Gal et Ariane Paré-Le Gal ont fait paraître en 2019 le désormais classique Forêt : Identifier, cueillir, cuisiner, un guide d’identification pour redécouvrir les trésors oubliés de ce formidable garde-manger que constitue notre terroir sauvage. Depuis quelques années, les chefs, les mixologues et autres fabricants de produits alimentaires ont intégré des plantes, des fleurs et des feuilles issues de la forêt boréale à leurs préparations. Découvrons-en quelques-unes !

Amélanchier

Apprécié pour la beauté de ses fleurs au printemps, l’amélanchier est connu pour ses petites poires, des fruits polyvalents et délicieux.

Utilisation : Les fleurs d’amélanchier peuvent être récoltées pour en faire des infusions. En cuisine, les fruits d’amélanchier ont un goût sucré, semblable aux bleuets, avec une touche d’amande. Ils peuvent être dégustés frais, en gelée, en confiture, dans des pâtisseries ou encore ajoutés à des sauces.

Myrique baumier

Voilà un arbuste qui pousse généralement sur le bord des cours d’eau. Ses graines peuvent être utilisées comme des épices.

Utilisation : Les graines de myrique baumier ont un goût épicé et amer de muscade. Une fois séchées, elles peuvent être broyées et ajoutées à différentes recettes ou marinades. Cette épice accompagne à merveille les desserts à base de pommes ou de poires. Les feuilles, elles aussi comestibles, peuvent remplacer les feuilles de laurier.

Épilobe à feuilles étroites

L’épilobe à feuilles étroites produit de magnifiques fleurs roses en été. Les feuilles et les tiges de cette plante sont comestibles.

Utilisation : Les tiges de cette plante peuvent se consommer comme des asperges. Il suffit de les cueillir avant l’apparition des feuilles, c’est-à-dire entre la fin mai et le début du mois de juin. Quant aux feuilles et aux fleurs de l’épilobe, elles se cueillent durant l’été, puis une fois séchées, s’ajoutent à des tisanes.

Mélilot

Le mélilot est une plante sauvage qui pousse en bordure des routes ou dans les champs, et que l’on considère comme notre vanille locale.

Utilisation : Le goût du mélilot s’accorde bien aux desserts laitiers, aux fruits comme la framboise et la poire, ainsi qu’aux gourmandises à base de chocolat ou de sirop d’érable. On peut aussi l’associer à des plats salés, comme les fruits de mer et le homard. Ou encore ajouter quelques gouttes de son essence dans des cocktails.


Cocktails aux saveurs boréales

Quoi de plus rafraîchissant que de siroter un cocktail à la fin d’une journée d’activités en plein air, à la montagne ou au bord du lac ! Pourquoi ne pas ramasser des ingrédients lors de nos promenades en forêt et concocter une mixture soi-même ?

Voici une suggestion de recette :

  • 1,5 oz (45 ml) de gin québécois
  • 2,5 oz (75 ml) de soda tonique
  • 2.5 oz (75 ml) de bière d’épinette
  • 2 branches d’épinette
  • Une dizaine de baies de quatre temps (cornouiller du Canada)
  • 2 zestes de citron

Placez les baies de quatre temps dans un verre, ajoutez le gin et écrasez légèrement les fruits pour dégager leur parfum. Versez le soda et la bière d’épinette. Garnissez avec les branches d’épinette et les zestes de citron.

À votre santé !

Source : Espaces.ca

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