Marché de l’emploi dans les Laurentides : Où en sommes-nous ?
Par Rédaction
Le bulletin sur le marché du travail publié en mai 2019 révèle que les Laurentides se portent mieux que l’ensemble du Québec. D’une première part, le taux d’emploi dans les Laurentides, selon l’Enquête sur la population active de Statistique Canada, était à 63,4% en mai 2019, une hausse de 5,2% par rapport à l’année précédente.
Pour l’ensemble du Québec, ce fut une hausse de 0,2% de mai 2018 à mai 2019. Les statistiques reliées au taux de chômage poursuivent dans cette même direction. Celui des Laurentides se portait à 3,3% en mai dernier ce qui représente une baisse de 2,1% par rapport à avril 2018. Le Québec a pour sa part connu une baisse de 0,4% et se maintient à un taux de 5%.
Malgré tout, certaines sphères de l’emploi restent problématiques. La région n’échappe pas à la pénurie de main d’œuvre dans plusieurs milieux alors que de nombreux postes restent difficiles à combler. C’est le cas notamment des préposés à l’entretien ménager et au nettoyage qui se retrouvent au 3e échelon du top 10 des postes vacants dans les Laurentides, derrière vendeurs/vendeuses commerce de détail et manutentionnaire. Une responsable de l’hébergement dans la région nous en parle de cette réalité.
Difficulté à combler des postes
Elle mentionne que la situation actuelle est extrêmement difficile étant donné le bassin de candidats limité par rapport aux nombreux postes disponibles sur le marché. Les plus difficiles à combler sont souvent ceux de préposés à l’entretien, de préposé aux chambres ou encore de préposé àla réception. Elle ajoute que durant le processus d’embauche, des personnes envoient leur curriculum vitae sans toutefois se présenter aux entrevues ou à leur première journée de travail. Plusieurs finiront sinon par démissionner avant la fin de leur première semaine de travail.
Pour tenter de pallier aux difficultés de recrutement dans son entreprise, les critères de sélection furent réduits afin de pouvoir embaucher des candidats ne remplissant que les exigences de base. Malgré tout, ce n’est toujours pas suffisant pour combler tous les postes vacants. Ainsi, la qualité du service en est affectée, affirme-t-elle, puisque les employés sont régulièrement surmenés dans leurs tâches.
L’éducation et l’exode
Elle explique cette pénurie de main d’œuvre dans son milieu touristique, par les facteurs d’éducation supérieure et l’exode rurale qui poussent la population à chercher des emplois répondant davantage à leur bagage intellectuel ou qui se trouvent dans les villes où les salaires sont plus élevés. La population sera souvent davantage attirée par des emplois dont la réputation, la rémunération et les conditions de travail sont considérés comme étant meilleurs que ceux des préposés à l’entretien ou au ménage.
Chacun tente d’user de créativité afin d’attirer l’œil de la population active. Bref, la compétition est aujourd’hui féroce entre les entreprises pour se démarquer de la masse et ainsi trouver des candidats de qualité à travers cette pénurie de main d’œuvre.