Paul Junique prendra part à son 42e marathon de ski
À 73 ans, Paul Junique s’apprête à réaliser son 42e marathon de ski de fond d’affilée. Pour en discuter, l’athlète nous reçoit chaleureusement chez lui, à Prévost. Dans le garage, des dizaines et des dizaines de médailles ornent son mur, ainsi que plusieurs images qui illustrent son impressionnant parcours.
Originaire de Marseille, Paul Junique fait ses études en France. À l’université, il fait la rencontre d’étudiants québécois. Au terme de son parcours universitaire, Paul se rend avec un ami aux États-Unis. « Nous avons passé une année sur la route et nous sommes venus au Québec pour l’hiver visiter nos copains. » Il tombe alors amoureux de la région et s’y installera définitivement en 1976, après avoir enseigné quelques années au Collège Français en physique et en chimie.
De la France aux Fondeurs-Laurentides
Il complète son premier marathon de ski en 1981, au Québec. Depuis, rien ne l’arrête. Peu de temps après ses premières courses, Paul se met au ski à roulettes, une pratique peu populaire à l’époque. Ça lui permet de garder la forme toute l’année. Depuis une vingtaine d’années, le skieur s’entraîne aussi avec le club des Fondeurs-Laurentides. Il y côtoie de jeunes et dynamiques skieurs qu’il voit grandir au fil des ans. Ça lui permet de rester aux faits des dernières nouveautés dans sa discipline sportive.
« Les techniques ont tellement changé, les skis et les styles d’entrainement aussi. Le fait de m’entraîner avec des jeunes me permet d’avoir accès à cette évolution. » – Paul Junique
« Les techniques ont tellement changé, les skis et les styles d’entrainement aussi. Le fait de m’entraîner avec des jeunes me permet d’avoir accès à cette évolution. » Paul Junique s’entraîne sur neige avec les Fondeurs les mardis soirs et les dimanches matins. Sinon, il s’entraîne seul ou avec le sport-étude à l’occasion.
Le marathon de ski consiste en 160 km de ski de fond, répartis sur deux journées. La 56e édition aura lieu au début du mois de février. S’entraîne-t-il en conséquence? À ma grande surprise, Paul Junique affirme qu’il ne s’est jamais vraiment entraîné en fonction du marathon. La seule initiative qu’il prend, c’est de skier une dizaine de fois avec son sac, en y ajoutant un peu de poids. « Sinon, je m’entraîne avec les jeunes, comme d’habitude! »
Deux Big Mac pour la route
Le skieur se différencie aussi des autres par son alimentation plutôt singulière. Il m’explique qu’au cours du marathon, il y a différentes étapes lors desquelles les athlètes peuvent s’arrêter. On y sert notamment de la soupe et des arachides. C’est très rare que Paul s’y arrête. Le soir, des feux sont allumés parmi plusieurs groupes de huit personnes. C’est à ce moment-là que le skieur déballe son souper : deux Big Mac congelés qu’il fait réchauffer sur le feu. « Je me suis toujours demandé pourquoi ils ne m’ont pas appelé pour me commanditer », ajoute-t-il en riant. Les autres athlètes sont-ils surpris par cette habitude? « Il y en a qui viennent voir si c’est vrai! »
Paul Junique compte poursuivre le ski de fond et les marathons aussi longtemps que son corps suivra. Très modeste vis-à-vis son parcours, il apprécie la compétition et le dépassement de soi, mais aussi les bienfaits physiques et mentaux qui accompagnent la pratique de son sport.
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Le marathon canadien de ski en bref
Le Marathon Canadien de Ski (MCS) est la plus longue et la plus ancienne randonnée de ski de fond en Amérique du Nord. Le MCS n’est pas une course : il n’y a ni gagnants, ni perdants contrairement à la plupart des autres événements. Le MCS est accessible à tous, peu importe votre âge, votre endurance ou votre habileté. Chaque skieur peut choisir son propre défi et tenter de le réaliser. Les participants peuvent parcourir de 12 à 160 km durant le week-end du MCS, selon leur choix.
Le MCS dure deux jours et totalise 160 kilomètres, divisés en cinq étapes quotidiennes d’environ 16 kilomètres. Cette année, le marathon canadien de ski aura lieu les 5 et 6 février. La première journée, les skieurs vont de Mont-Tremblant à Montebello, puis de Montebello à Lachute la seconde journée.
1 commentaire
Bravo Monsieur Junique, une véritable inspiration pour nos jeunes fondeurs.