(Photo : Courtoisie )
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Les cuisines collectives, un prétexte pour bien plus

Par Ève Ménard - Initiative de journalisme local

Briser l’isolement, créer des liens, partager des connaissances, économiser sur la facture d’épicerie : dans les cuisines collectives, cuisiner n’est qu’un prétexte pour bien plus.

On discute du concept et de ses bienfaits avec Kristine A. Laflamme et Nicole Tanguay, responsables du volet des cuisines collectives, respectivement à la Maison Pause-Parent à Saint-Jérôme et au Centre La Colombe à Sainte-Agathe-des-Monts.

Économique et sain

La Maison Pause-Parent a pour mission de contribuer au mieux-être des familles. Pilotées par Kristine, les cuisines collectives font partie des services offerts aux parents. Chaque semaine, une journée est dédiée à la cuisine de mets diversifiés et sains. À 1,50 $ par portion, un parent qui cuisine quatre recettes pour quatre personnes repart chez lui avec 16 repas, pour la somme de 24 $. « C’est vraiment économique. La force du nombre fait une différence, car on achète en plus grande quantité », explique Kristine.

Une fois aux deux semaines, l’organisme offre également une activité en cuisine exclusivement pour les pères. « C’est plus difficile d’aller chercher les pères. Souvent, ce sont les mères qui s’occupent de la cuisine ou qui restent plus longtemps à la maison avec les enfants », remarque Kristine. L’idée était donc d’offrir un moyen pour les pères de se rencontrer et de créer des liens, eux aussi. Sur place, une halte-garderie est aussi offerte, au coût de 1 $ par famille.

La Colombe est un centre de jour pour femmes dont la mission est d’améliorer la condition féminine. Là-bas, Nicole Tanguay s’occupe des cuisines collectives, offertes deux fois par mois. Au menu cette semaine : un potage aux carottes et gingembre, un pâté chinois avec des protéines végétales texturées et un gâteau aux pommes, énumère la responsable. Les femmes qui participent choisissent le nombre de portions qu’elles souhaitent et Nicole ajuste les quantités en conséquence. Ainsi, on évite le gaspillage. La saine alimentation est aussi au cœur des préoccupations de l’organisme.

Un prétexte pour briser l’isolement 

Les cuisines collectives permettent aux femmes et aux parents d’accumuler des plats pour la semaine à une somme très économique, en plus de développer des astuces en cuisine. La transmission des connaissances entre les participants est aussi bénéfique à tous. À la Maison Pause-Parent, une mère a récemment partagé sa recette simple et rapide de pain maison. « C’est un beau moyen de donner des outils aux parents. Les cuisines collectives, c’est bien plus que de la cuisine », affirme Kristine A. Laflamme.

Les cuisines collectives deviennent un lieu sécuritaire d’échange et de rencontres. « Quand les gens cuisinent, les odeurs ramènent parfois des souvenirs d’enfance. Des bons ou des moins bons souvenirs. On laisse la place à l’humain pour s’exprimer », indique-t-elle.

On brise l’isolement, on favorise la création d’un réseau de connaissances, on stimule l’estime de soi des participants. Les bienfaits sont nombreux. « La cuisine, c’est un prétexte », affirme Kristine. « C’est un moyen pour offrir aux parents une opportunité de créer des liens et en plus, de repartir avec des repas sains et des idées en cuisine pour la suite. »

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