Lindberg : quand la tradition Charlebois devient du rhum
Par Alexane Taillon-Thiffeault (Initiative de journalisme local)
Ancien propriétaire du célèbre restaurant L’Assommoir, maître des soirées cocktails, organisateur de bals et de galas, Victor Charlebois a toujours évolué dans un univers où l’art de recevoir est une seconde nature.
Cet automne, il ajoute une nouvelle corde à son arc, et pas n’importe laquelle : un rhum épicé baptisé Lindberg, créé en hommage à son père, le musicien Robert Charlebois, et élaboré ici même au Québec.
Un rhum entre les Antilles et le Québec
Pour comprendre la genèse de Lindberg, il faut remonter à l’enfance de Victor et de son frère. Leur père les a élevés à cheval entre le Québec et les Antilles françaises, où la famille passait de longs moments. Le rhum y était omniprésent, autant dans la culture que dans les traditions familiales. « Mon père a toujours aimé le rhum. C’est vraiment un clin d’œil à cette époque-là », confie Victor.
Le nom Lindberg s’impose alors comme une évidence : un hommage à une chanson phare de Robert Charlebois, mais aussi au célèbre aviateur Charles Lindbergh, premier à traverser l’Atlantique en solo en 1927. L’avion illustré pour l’étiquette du rhum est d’ailleurs une reproduction fidèle de celui du pilote. Sur la bouteille, il survole une mer turquoise inspirée de la vue depuis la terrasse d’un ami de la famille aux Caraïbes. Lindberg réunit ainsi voyage, musique, identité familiale et un soupçon de nostalgie.
La touche québécoise
Lindberg n’est pas un rhum comme les autres. Élaboré à Granby, à la distillerie L’Absintherie des Cantons, il est conçu à partir de canne à sucre importée des Antilles françaises, puis transformé localement avec un souci d’authenticité. Au cœur de la recette : des écorces de pamplemousse, des écorces d’orange, du poivre de Jamaïque, du clou de girofle et une touche très spéciale : du sirop d’érable québécois !
Ce sirop provient de Sève de Mars, une entreprise québécoise qui vieillit son érable dans des barils de rhum pendant 12 mois. Résultat : une douceur boisée subtile, un parfum légèrement fumé et une profondeur aromatique rare pour un rhum. « C’est unique. Dans les Caraïbes, le rhum est fait avec uniquement de la canne à sucre. Nous, on a choisi de remplacer une partie du sucre par du sirop d’érable. Ça donne une personnalité québécoise », explique Victor.
Autre particularité : tous les arômes utilisés sont 100 % naturels, une valeur chère au maître distillateur Jean-Philippe Doyon.
Un lancement dans les Laurentides
Un lancement officiel aura lieu le 17 décembre, à la SAQ de Saint-Sauveur. Un choix symbolique pour Victor Charlebois, profondément attaché à sa région. « On a grandi à Morin-Heights, Saint-Sauveur, Sainte-Adèle. C’était naturel pour nous de faire le premier lancement ici. »
Lindberg sera aussi célébré quelques jours plus tôt, le 13 décembre, dans le cadre du 24 h de Tremblant, événement auquel Victor participe depuis 22 ans. Le Petit Caribou, véritable institution des soirées festives, accueillera cette première présentation publique.
Lors de l’événement du 17 décembre, les visiteurs pourront goûter gratuitement au rhum, découvrir la bouteille, scanner le code QR donnant accès au compte Instagram du produit et rencontrer Victor, Robert Charlebois et le maître distillateur.
D’ailleurs, Lindberg espère entrer dans les SAQ du Québec pour sa première année. En attendant, Victor rappelle un service peu connu du public : la commande en succursale. Même si votre SAQ locale ne tient pas encore Lindberg, vous pouvez demander à ce qu’une bouteille soit commandée pour vous. Elle arrivera avec la prochaine livraison, souvent en quelques jours seulement. Une façon simple d’encourager un produit local !