De Sara Lupien vers Sara Nappatuk

Par yves-guezou

Le Voyage de Sara

Fin décembre, Radio-Canada diffusera un documentaire, Le voyage de Sara. Sara, bébé inuit à été adopté à sa naissance, voici 14 ans, par un couple de Ste-Thérèse qui travaillait à l’époque au Nunavik.

Accès a rencontré Nathalie Masson, la maman de cette jeune fille, afin de connaître cette belle histoire diffusée dans le temps des fêtes. Sara à grandi à Ste-Thérèse et ne connaissait ses origines et sa terre de naissance que par ouï-dire. Le voyage de Sara, c’est son retour dans le Grand Nord à l’âge de 12 ans et la découverte de ses racines. De Sara Lupien vers Sara Nappatuk. Premières images du film, Sara regarde des photos du bébé qu’elle était et de l’environnement qu’elle va bientôt découvrir lors de son voyage à Puvirnituq, accompagnée de ses parents, Nathalie Masson et Stéphane Lupien, de son frère William et de son amie Véronique. Sara et William ont huit mois de différence, le processus d’adoption était en cours lorsque Nathalie est tombée enceinte. Au cours de ce voyage, quasi-initiatique, Sara va faire la connaissance de Siassi, sa mère biologique et des nombreux membres de sa famille inuit. Timide au départ de sa découverte, Sara s’ouvre peu à peu à ce monde nouveau pour elle. Manipulant et conservant toujours près d’elle un petit Inukshuk (repère) de pierre, la jeune fille voit doucement son inné refaire surface. Elle découvre son plaisir à vivre le moment présent, caractéristique très développée chez les Inuits. Elle s’étonne d’abord puis s’approprie ses coutumes, comme le fait de couper viande et poisson cru sur le sol de la cuisine et se réunir autour, assis à terre, pour les manger tels quels. Elle acquiert confiance en allant visiter ses grands-parents paternels, touchant et se laissant toucher, remarquant ses ressemblances physiques «On a le même nez», dit-elle à sa grand-mère. C’est tout naturellement que Sara intègre le jeu et le rire, propres à son peuple, à sa personnalité. Lors d’une partie de pêche sur la glace avec Siassi, mère et fille s’attrapent par les jambes pour se faire tomber. Siassi en fait un jeu de mot: de son nom de famille Sara Nappatuk, elle l’appelle Sara Tapatuk (Sara la tannante.) De visite des clans en glissades sur le toit d’une maison, de promenade en traîneau à chiens en découverte des traditions du peuple Inuit, Sara grandit en compréhension: «Je parle comme les Québécois mais je me sens Inuit», avoue-t-elle à la caméra. Inquiète de cet état de fait Nathalie? «Pas du tout, répond-elle, je savais que Sara vivait dans la découverte de la nouveauté, qu’elle profitait de ce séjour (elle n’était pas à l’école pendant ce temps-là.) Mais quand elle avait besoin de l’attention d’une maman, c’est vers moi qu’elle revenait.» Pour sa part Siassi commente en fin de film sa rencontre avec Sara: «J’étais heureuse de voir comment elle a grandi et de savoir qu’elle a une belle vie.» Aujourd’hui, Sara vit toujours à Ste-Thérèse, communique de temps en temps avec sa famille inuit par courriel. Elle a ramené de son périple, cette capacité à sourire à la vie, un attachement à ses racines et aux traditions du Nunavik ainsi que la force que lui confèrent ses deux cultures. Bon voyage dans la vie Sara Lupien-Nappatuk.

Le Voyage de Sara

Radio-Canada

28 décembre à 22h30

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