Les contes de marie-josée

Par yves-guezou

L’univers du conte se porte bien en notre beau Québec, merci Fred. Il existe même un Regroupement du Conte au Québec (RCQ) qui maintient cette tradition bien vivante dans diverses régions de la province.

Les Laurentides constituent le berceau de la Grande Parlotte des Pays-d’en-Haut série de contes ayant lieu dans certains restaus de Sainte-Adèle le 4 juillet prochain et repris aux Estivales de Saint-Jérôme le 19 août. Et parlant de Saint-Jérôme, la ville abrite une conteuse de célèbre ascendance, en effet Marie-Josée Noel, n’est nulle autre que la fille du Capitaine Bonhomme. Elle donnait un spectacle en fin de semaine dernière à Saint-Jérôme: «Bouchard contre Bougrasse». Sur scène, Marie-Josée, entourée de quelques souvenirs et portraits de son père invitait le public dans sa bulle d’agré-menteuse d’histoires: «Contrairement à mon père, mes histoires à moi sont vraies, lançait-elle. Et si vous êtes sceptiques, tant pis, vous serez confondus,dus,dus!»

Loin du conte et de la mise en scène statique, Marie-Josée bouge, fait participer son public, danse – 20 ans de formation en ballet classique laissent leur trace – et change de costumes à plusieurs reprises dans la soirée, nous présentant ses personnages colorés, au propre comme au figuré. Ils évoluent dans un tourbillon d’aventures, un univers fantasmagorique d’émotions et d’humour savoureux: Médar Bouchard, au physique ingrat de quatre pieds, un pouce, pouce dont tout le monde se demande dans quel sens il se mesure; Huguette la Coquette, gants de soie jusqu’aux coudes et lunettes de star démesurées, dont les extravagants chapeaux (tous créés par l’artiste) ne passent pas les portes ou encore le p’tit Michel qui saute partout en répétant chaque phrase deux fois, une vrai pub pour le Ritalin. Son public? Les écoles, bien sûr, les résidences pour ainés et les petites salles de spectacle de la région jusqu’à la Rive sud. «Écrire un conte peut me demander jusqu’à deux semaines, explique Marie-Josée. J’apprends mon texte mais, selon l’ambiance de chaque représentation, je laisse une belle place à l’improvisation.» Stressée avant un spectacle? «Quand je connais mon public, je stresse juste un peu mais, un nouveau conte, une nouvelle salle où je ne connais pas les gens, j’ai un trac énorme, avoue la demoiselle Bonhomme. Je suis une perfectionniste, parfois je me demande si je rends bien le conte mais, après la représentation, les commentaires enthousiastes du public me rassurent.»

L’univers du conte, par rapport à la pièce de théâtre ou au show d’humour, a ceci de particulier qu’à chaque soirée, devant un nouveau public, Marie-Josée se doit de faire entrer les gens dans son monde, de les faire embarquer et de participer à ses folles aventures, fragile alchimie, improbable équilibre, telle une porcelaine dans un magasin d’éléphants.

Informations: www.contesmj.com ou 450-431-1587

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