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Huberdeau dans la cour des Grands Il fait ses premiers pas dans la Ligue Nationale de Hockey

Par stephanie-valois

Moins de deux heures avant qu’il ne pose le pied sur la glace d’un Centre Bell bruyant pour la première fois de sa carrière, le Jérômien Jonathan Huberdeau nous a ouvert la porte de son nouvel univers, où tout bascule, où tout est plus grand que nature pour ce jeune hockeyeur de la Ligue Nationale de Hockey qui voit ses rêves d’enfant se concrétiser, de jour en jour, depuis un peu plus d’une semaine.

22 janvier, 17h15. Sourire timide, vêtu d’un veston et d’une cravate, l’air fébrile, mais si confiant à la fois, Jonathan m’a donné rendez-vous dans le hall d’entrée très luxueux de l’hôtel Le Crystal, pour une entrevue exclusive. Oui, les choses vont vite pour ce jeune de 19 ans qui a été suffisamment convaincant lors du camp d’entraînement des Panthères de la Floride pour que l’organisation lui fasse confiance en lui offrant un poste au sein de l’équipe.

 

Dès le premier match, le 19 janvier, à Sunrise, la recrue de chez nous n’a pas tardé à prouver que sa place auprès des vétérans était véritablement méritée. Il possède un talent fou, une ardeur au travail, mais reste que de compter son premier but lors de son baptême relève de l’exploit: «Je me souviendrai longtemps de ce premier but, compté en Floride, lors de ma deuxième présence sur la glace. Il s’agissait de mon premier lancé au filet dans la Ligue Nationale de hockey» a confié Jonathan au Journal. Force est d’admettre que contrairement à quelques coéquipiers qui se sont contentés d’un entraînement en gymnase pendant le lock-out très médiatisé des joueurs, Huberdeau est demeuré actif sur la glace, en participant notamment au Championnat du monde de hockey junior du 26 décembre 2012 au 5 janvier 2013, ce qui lui a permis de regrouper des conditions optimales favorisant sa préparation physique et mentale. Lors de ses présences sur la glace pendant ce tournoi d’envergure, Huberdeau a pu compter sur deux joueurs de ligne possédant un calibre de jeu de la Ligue Nationale de hockey soient Ryan Nugent-Hopkins et Sheifele: «Bien sûr, de jouer avec eux m’a permis de développer encore plus mon jeu» a souligné le joueur des Panthères.

Bien que le Championnat du monde junior rassemble les meilleurs jeunes joueurs de la planète, Huberdeau a tout de même dû s’adapter au calibre de jeu supérieur chez les professionnels: «La vitesse d’exécution est plus grande dans la Grande Ligue et les joueurs sont toujours fin prêts pour recevoir la passe. Bien sûr, les joueurs sont aussi plus gros, ce sont les différences que j’ai remarquées jusqu’à maintenant» a avoué le Jérômien qui garde les pieds sur terre face à son vif succès. Non, il ne se prend pas pour le pape! Cependant, tenons-nous le pour dit, on pardonnerait facilement au jeune homme de se promener la tête haute quand on sait qu’il joue sur le même trio qu’Alex Kovalev! Jouer aux côtés d’une de ses idoles de jeunesse, représente certainement un beau cadeau et un grand rêve pour Huberdeau: «Kovy est incroyable, c’est un artiste. Il a même tenu à me donner quelques conseils lors de mon premier match dans la LNH. Il m’a aidé à me calmer en me disant de jouer comme dans la Ligue Junior Majeure du Québec» a affirmé Jonathan, le sourire aux lèvres.

 

Une histoire de famille

Ces derniers jours, Jonathan accumule les entrevues, signe bon nombre d’autographes et répond à son téléphone qui ne dérougit pas entre une pratique optionnelle et une sieste avant sa partie de hockey. Il est devenu une «vedette». Son frère Sébastien et sa sœur Josiane pourraient tous deux l’envier, de vivre ce nouveau mode de vie peu commun, mais ils préfèrent l’accompagner dans cette belle aventure qui ne fait que commencer et clamer son nom en portant un chandail des Panthères.

Le nez collé à la baie vitrée pour encourager son frère lors de la pratique d’avant-match au Centre Bell, Sébastien ne

tenait pas en place. «Ce sera tellement spécial ce moment où il va embarquer sur la glace! Je ne pouvais pas imaginer que cela arriverait un jour et c’est ce soir! Je suis plus nerveux que lui je pense!» déclare cet ancien hockeyeur, visiblement très heureux.

 

La mère de Jonathan, Josée Blondin  confie  quant à elle que, malgré l’apparence décontractée et sûr de lui, son fils était fébrile à l’idée de porter l’uniforme des Panthères devant les siens, à Montréal: «Jonathan démontre peu sa nervosité, tout se passe à l’intérieur, mais je le connais et je sais qu’il a un petit stress!»

 

J’ai pris un malin plaisir à faire une entrevue privilégiée avec Jonathan, à voir ses premiers pas sur la glace du Centre Bell et à chercher constamment le numéro 11 sur ses patins, mais entre vous et moi, je peux vous avouer, chers lecteurs, que j’ai eu autant de plaisir à voir la fierté de sa famille rivée sur leurs sièges et ça, ça n’a pas de prix!

 

 

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