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Le CRELA lance sa trousse des lacs

Par Éric-Olivier Dallard

Après plus de deux années d’effort soutenus, le Conseil régional en environnement des Laurentides (CRELA), par le biais de son programme Bleu Laurentides, a présenté aux associations de lacs et à ses nombreux partenaires sa fameuse trousse des lacs, un outil incontournable et facile d’accès, qui permettra à monsieur et madame Tout-le-monde de mieux saisir les enjeux entourant la protection des plans d’eau de leur région.
«Il n’y a pas que les municipalités qui doivent faire leur part, a lancé d’entrée de jeu le président du CRELA, Jacques Ruelland. Chaque citoyen doit faire son bout de chemin, tant au niveau des lacs que du changement de ses habitudes de vie.»

Limpide, claire, abondamment illustrée, la trousse des lacs ravira par sa simplicité. Les acteurs à l’origine de Bleu Laurentides ont tout fait pour vulgariser au maximum l’information contenue dans cette brique. Cet ouvrage leur a d’ailleurs valu les félicitations du directeur de la station de biologie de l’Université de Montréal, Richard Carignan. «La trousse des lacs est à la croisée des chemins entre la science et l’action citoyenne, a expliqué la directrice générale du CRELA, Agnès Grondin. Elle est axée sur la responsabilité des partenaires et la surveillance volontaire des lacs.»

Coup de pouce technique

Près de 900 000 $ seront investis sur trois ans afin de mener à bien les projets de sensibilisation et de revalorisation des plans d’eau des Laurentides. Cette année, sept municipalités et plusieurs MRC se prévaudront des services de soutien technique d’agents de liaison formés et recrutés par le CRELA. De plus, l’organisme publiera des capsules d’information destinées au grand public. Il y sera question de protection de bande riveraine, de cyanobactéries, de milieux humides ou d’installations septiques, autant de thèmes qui influencent directement la qualité de nos eaux. Si en moyenne, nos lacs sont considérés en très bon état (seulement 4 à 5% d’entre eux seraient menacés, selon le Dr Carignan), il n’en demeure pas moins que si rien n’est fait, cette proportion pourrait grimper à 30% en l’espace d’une seule génération.

Les défis sont nombreux, constate le maire de Sainte-Agathe, Pierre Paquette, qui semble vouloir donner un sérieux coup de barre pour améliorer les infrastructures de sa ville. «On aurait 12M$ à investir pour protéger le Lac des Sables seulement», déplore celui-ci. Mais avec 37 lacs sur son territoire, le préfet adjoint craint que l’argent ne manque. D’autant plus que les statistiques démontrent à quel point la villégiature a la cote dans les Laurentides, ce qui se traduit en retombées fiscales non négligeables. C’est le défi, affirme le maire, qui prétend qu’il est possible de faire du développement durable qui soit conciliable avec l’idée de protéger les plans d’eau des Laurentides. Reste à savoir à combien se chiffrera l’aide du gouvernement Charest pour des organismes comme le CRELA et les municipalités aux prises avec des installations désuètes qui entraînent invariablement une pollution indésirable aux yeux de tous.

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