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Pas de pot dans les lieux publics à Sainte-Adèle

Par Journal Accès

Légalisation du cannabis

Françoise Le Guen – À l’instar d’une trentaine de villes du Québec, notamment dans les Laurentides, à Saint-Jérôme, Saint-Sauveur et Sainte-Sophie, Sainte-Adèle opte pour la ligne dure et interdira la consommation de cannabis dans les lieux publics comme les parcs, les rues et trottoirs.

« On suivra le même principe que la réglementation sur l’alcool, souligne Nadine Brière, mairesse de Sainte-Adèle. L’alcool est permis, mais on ne peut pas en consommer n’importe où. » Rappelons qu’au Québec la loi interdit de boire dans un lieu public comme un parc ou une rue, sauf lors de certains événements ou quand la réglementation le permet.
Mme Brière rappelle « qu’à l’intérieur de la MRC des Pays-d’en-Haut, Sainte-Adèle est une municipalité où se trouve une école secondaire. On se doit donc d’être un peu plus strict au sujet de la consommation. »
La légalisation du cannabis ne l’inquiète pas. « Je pense que si les gens ne consomment pas actuellement, ils ne vont probablement pas consommer plus lorsque ce sera légal. De plus, ça va être bien encadré.»
L’avis de motion du futur règlement concernant les modalités encadrant la consommation de cannabis dans les endroits publics a été déposé à la séance du conseil du 17 septembre dernier. La résolution doit être approuvée lors de la prochaine séance.

Uniformiser

Selon la mairesse, ce serait plus facile à gérer pour la sécurité publique si toutes les villes de la MRC des Pays-d’en-Haut adoptaient le même règlement. « Il faudrait qu’il y ait une harmonisation de nos règlements. D’autres municipalités vont probablement emboîter le pas. »
En cas d’infraction, des amendes seront données par la Sûreté du Québec (SQ). « On va devoir aussi harmoniser les montants entre les différentes municipalités. » D’ailleurs, la SQ avisait dernièrement les MRC qu’il serait souhaitable qu’elles uniformisent les règlements municipaux pour faciliter leur application et le travail des policiers.

Bémols

Cependant, les experts en santé publique ne recommandent pas cette ligne dure, laquelle, disent-ils, va à l’encontre de l’un des objectifs de la légalisation du pot, soit la réduction des méfaits, et aurait des effets néfastes sur la santé, par exemple en obligeant les fumeurs à consommer chez eux, là où c’est permis.
Sainte-Adèle envisage-t-elle de permettre la création de coffee shops? « Pas pour le moment, car nous n’avons pas de demandes de la part de commerçants. Advenant le cas, on va devoir se positionner. »
La loi encadrant la consommation du cannabis à des fins récréatives entre en vigueur le 17 octobre au Canada. La loi provinciale prévoit déjà d’interdire la consommation dans une quarantaine de lieux, les mêmes que ceux où le tabac est interdit, plus les pistes cyclables et les aires d’attente de transport en commun, les terrains des établissements de santé et des services sociaux ainsi que des cégeps et des universités.

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