(Photo : Alexandra Côté-Durrer)
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Antoine Jolicoeur-Desroches survole le CanadaMan/Woman

Par Luc Robert - Initiative de journalisme local

Pressenti comme l’un des favoris, l’athlète laurentien Antoine Jolicoeur-Desroches a répondu aux attentes, en remportant haut la main le Triathlon CanadaMan/Woman 2022 de Lac-Mégantic, dimanche dernier. Il a terminé la course avec plus d’une heure d’avance sur ses poursuivants.

Originaire des Sainte-Anne-des-Lacs, mais étudiant actuellement à l’Université de Sherbrooke, Jolicoeur-Desroches a complété le parcours extrême de 3,8 km de nage, 180 km de vélo et 42 km de course à pied en un temps de 9 h 40, établissant un nouveau record de parcours, l’ancienne marque appartenant à Jérôme Bresson depuis 2018. 

« Je ne m’attendais vraiment pas à ça. Le temps de référence record se situait à 10 h 50 et je visais 10 h 30 pour le battre. Quand le commentateur a dit aux haut-parleurs 9 heures et 40 minutes à l’arrivée, cela m’a réellement surpris. J’étais dans ma bulle et je ne vivais pas ça en temps réel », a commenté Jolicoeur-Desroches.

Le nouveau champion a facilement devancé l’Albertain Jordan Bryden (10 h 52) et l’Ontarien Nick Cosman (10 h 57). « En vélo, j’ai retranché 25 minutes à mon record personnel. À la course, 20 minutes, avec un marathon en 3 h 40, au lieu de 4 h. En natation, j’ai été stable. Je me sentais très bien à la course à pied. » 

« Tout s’est joué sur le terrain » 

L’athlète a tout de même eu quelques moments d’inquiétudes, qui se sont vite dissipés. 

« J’avais hâte que l’épreuve de vélo se termine. Lors de la transition, je craignais avoir des jambes lourdes. J’ai entamé la course et sur le plat, à mon grand soulagement, j’avais des bonnes jambes et l’énergie se trouvait encore là. » 

Afin de permettre à son métabolisme de retrouver un semblant de normalité après de tels efforts, Jolicoeur-Desroches a été joint en entrevue lundi dernier, alors… qu’il roulait dans une piste de gravillons de l’Estrie.

« Tout s’est joué sur le terrain. Je ne voulais pas demander aux autres où se situait le deuxième concurrent derrière. J’avais conscience que ça allait bien par rapport à mes propres performances, mais je voulais pousser encore et me soucier seulement de moi-même. Je voulais éviter de trop m’en faire et de briser mentalement. J’ai maintenu le cap. » 

Savourer l’arrivée

Pas moins de 35 coureurs ont franchi la ligne d’arrivée en moins de 14 h, après avoir pris le départ à 4 h 30 dimanche matin dans les eaux du lac Mégantic. « Après les trois épreuves, je suis demeuré au sommet du Mont Mégantic pendant trois heures, avec des amis, jusqu’à 1h du matin en fait. Je regardais et soutenait les derniers concurrents à l’arrivée. J’ai pu aussi savourer un repas en famille et décanté un peu. Ça se passe tellement vite dans ta tête, que tu n’as pas le temps de vraiment célébrer. Tu es juste content d’avoir atteint et avoir dépassé tes propres objectifs. »

Du côté féminin, il aura fallu patienter jusqu’en milieu de soirée avant de voir Roxanne Létourneau (15 h 37), de Chambly, apparaître au sommet du Mont-Mégantic. Sylvie Roy, originaire de Lac-Mégantic, s’est pointée en deuxième position. Le podium féminin a été complété par la Brésilienne Daniele Crivelaro, en 16 h 29.

Offrant un dénivelé positif de 3700 m, le parcours traversait 14 municipalités de la MRC du Granit et se terminait devant l’Observatoire du Mont-Mégantic. Quelque 125 athlètes ont pris part l’événement, qui a repris l’affiche après une année d’absence.

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