Alexandre Dupuis ne tarit pas d’éloges envers le Sushi Taxi de Saint-Sauveur. Photo : Courtoisie

Après le football, les sushis pour Alexandre Dupuis

Par Luc Robert

L’ancien centre-arrière Alexandre Dupuis, qui a évolué dans la Ligue canadienne de football de 2014 à 2021 avec trois équipes différentes, a réussi sa conversion à la retraite en développant deux franchises de Sushi Taxi.

Le colosse de 6’03’’ et 245 livres est arrivé au bon moment dans l’entreprise, dont il possède des succursales sur la rue de la Gare à Saint-Sauveur et sur le boulevard Saint-Martin à Laval.

« À ma retraite, j’ai travaillé pour eux alors qu’ils reconfiguraient leur image de marque en 2022. La fraîcheur du produit, la satisfaction du client et la variété faisaient partie de la nouvelle stratégie. Le but était aussi d’améliorer nos affaires. J’ai été conquis par la succursale de Saint-Sauveur, qui recevait déjà un bon achalandage. C’est la franchise mythique de notre réseau. Les gens aiment y travailler et les clients s’y restaurer », a constaté le sportif.

Se lancer en affaires

Dupuis a misé sur sa propre expérience personnelle en se lançant en affaires.

« Je suis parti du principe que la bonne bannière de Sushi Taxi est reconnue et que les gens adorent le traiteur à la maison. Je me suis limité à deux franchises, mais qui sont situées à deux lieux stratégiques. J’aimais mieux partir avec deux commerces, mais être là quand le client en a besoin. Quand j’ai quitté les Argos de Toronto pour les Eskimos d’Edmonton, j’ai opté pour l’importante hausse de salaire, plutôt que de songer au temps de jeu et à mon futur. J’étais capitaine des unités spéciales et j’avais un rôle important à Toronto. Je me suis retrouvé derrière le joueur étoile Calvin McCarty, un futur membre du Temple de la renommée de l’équipe, en Alberta. Des fois, il est préférable de viser plus petit que de partir très gros et d’être coincé ensuite. »

L’ex-footballeur travaillait aussi comme entraîneur au Centre Performe Plus à Rosemère. Ses franchises ont demandé un ajustement de travail à la retraite.

« Être en gestion de franchises, ça demande du temps et de l’engagement. Les amis me demandaient de leur monter encore des programmes d’entraînement, mais le temps me manquait. J’ai consacré toutes mes énergies à Sushi Taxi. Mes commerces fonctionnent bien et les investissements sont devenus la priorité. »

Avenir de la LCF

Passablement amochée pendant la pandémie avec l’annulation de son calendrier régulier, la Ligue canadienne de football se situe elle aussi à l’étape d’un renouveau, estime l’entrepreneur de 34 ans.

« Un peu comme nos franchises, la LCF reprend du poil de la bête, même si des clubs ont perdu de l’argent. Nous vivons à l’époque du streaming [diffusions en ligne en direct]. La ligue craignait de perdre son contrat avec TSN, mais elle envisage des revenus supplémentaires avec un nouveau partenariat avec Sportsnet. Elle signait trop souvent à rabais avec TSN à Toronto. Les prochaines négos auront un impact sur tout : les billets vendus, la marchandise, le divertissement d’un public varié, les cotes d’écoutes et même la bière [rires]. Les Alouettes ont entrepris le virage, avec des émissions ciblées en ligne pour mousser leur produit. Même la LCF offre des matchs en ligne sur cfl.ca. On se distingue de la Ligue nationale de football (LNF) et notre produit canadien est populaire », a-t-il évalué.

Celui qui a évolué pour Lionel-Groulx dans sa jeunesse croit que créer un contexte de grande famille aide à la popularité d’une équipe.

« Regardez ce que Danny Maciocia a transposé des rangs universitaires aux professionnels à Montréal. Les Carabins formaient une famille. Danny a amené avec lui des anciens joueurs locaux dans son personnel d’adjoints, comme Byron Archambault. C’est la même chose en affaires. Quand tu t’entoures de gens locaux et que tu formes une famille, le succès suit. »

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