(Photo : Courtoisie)
À 61 ans, Jacques Rougeau fils mange encore de la lutte.
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Lutte Académie : La « gazelle » veut être la recrue de l’année

Par Luc Robert - Initiative de journalisme local

On entend souvent que ça prend un artiste pour en détecter un autre : le « pif » de Jacques Rougeau fils l’attire vers Yanic Brouillette, un candidat qui pourrait faire sa marque dans ce sport-spectacle.

Le neveu du gracieux Johnny et rejeton du dur à cuire Jacques père n’a laissé personne indifférent au cours de sa carrière. De passage dans le quartier Queen’s de New York la semaine dernière pour l’événement Comic Con, Rougeau a renoué avec ses ex-confrères : il a eu droit à une longue accolade de l’ineffable Undertaker.

Vendeur hors pair dès que se pointe un micro, le catcheur de Saint-Sulpice en a profité pour faire approuver par les vedettes du milieu son nouveau dada, Lutte Académie.

« Ça va être plus gros que je pensais. L’internet est plus global que la télé. Il y a du monde de l’Australie et de l’Europe qui s’inscrivent à lutteacademie.ca pour nous suivre », a souligné Jacques Jr. en entrevue téléphonique.

Avoir sa propre chaîne YouTube est commun. Mais la populariser avec sa renommée mondiale permet de prédire que les cotes d’écoute des ex-galas du dimanche matin à Télé-7 Sherbrooke, dans les années 70 et 80, seront vite pulvérisées.

« Ça m’a fait un petit velours que les gens et mes confrères se souviennent de moi. Des lutteurs, il en arrive autant qu’il en repart. C’est pour ça que le jeune vlimeux, qui m’a l’air débrouillard, pourrait faire son bout de chemin », a-t-il prédit au sujet de Brouillette.

Reconnu pour ses galas familiaux, Rougeau apprécie voir un technicien se pointer.

« Il est super concentré sur des manœuvres difficiles : c’est exceptionnel à 19 ans. À Lutte Académie, vous ne verrez pas de chaises et de tables cassées sur la tête. Et c’est là que Yanic pourrait se démarquer. Le talent d’acrobate, tu l’as ou pas. Ensuite avec ta personnalité, tu peux modifier ton style ou ton personnage : il a une très bonne base. »

Favori des Québécois, Jacques fils se rappelle le plaisir qu’il a eu de virer méchant aux États-Unis.

« Raymond (son frère aîné) et moi, on semblait pris entre les deux clans. On a eu tellement de plaisir à devenir vilains et à se faire haïr des Américains. Cela a assuré notre statut un bout de plus. Si le jeune garde sa confiance en lui, il pourrait aller loin, qui sait ? »

Rougeau fils est bien placé pour en parler. Son titre individuel intercontinental de la WWF a duré le temps des roses, alors qu’à Montréal, il ne pouvait pas devenir monarque individuel des lourds, car Lutte internationale appartenait… au champion regretté Dino Bravo.

« Ça ne prend pas grand-chose pour rallumer la flamme. Un petit séjour à New York m’a redonné le goût, même si c’est de l’ouvrage en maudit. Ma conjointe m’aide, les jeunes athlètes veulent sortir de la pandémie et les amateurs en redemandent. Mon projet va marcher. »

« Et il y a la relève, à la meilleure école au Québec, la Fédération montérégienne de lutte (FML), ainsi que la IWA-Québec, qui développent bien. La lutte est entre de bonnes mains », a achevé Rougeau, en spécifiant… qu’il est maintenant déménagé à Sainte-Julienne !

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