Mont Gabriel : haut lieu mondial du ski acrobatique

Par Thomas Gallenne

L’ambiance était survoltée cette fin de semaine au mont Gabriel, à l’occasion de la 6e édition de la Coupe du monde de ski acrobatique. Si le samedi en bosses, nos champions québécois, portés par les acclamations d’une foule nombreuse, ont une fois de plus brillé à la plus haute marche du podium, ce n’est qu’à la 5e place que l’on retrouve une québécoise au saut le dimanche.

Chez les femmes, Justine Dufour-Lapointe, 16 ans seulement, la plus jeune de la fratrie, a remporté l’or, devant la Russe Anastasia Gunchenko et sa compatriote Jennifer Heil. L’autre sœur Dufour-Lapointe, Chloé, 19 ans, a terminé quant à elle à la quatrième place. Chez les hommes, Alexandre Bilodeau, 23 ans, remporte la première place devant Mikaël Kingsbury, de Deux-Montagnes et nouvelle coqueluche de 18 ans. Le jeune homme a déclaré être très satisfait de ses résultats. « J’ai fait ce que je voulais, j’ai attaqué contre Alex ». 

L’athlète originaire de Sainte-Agathe, reconnaît que c’est spécial de se retrouver ici, devant sa famille. «C’était moi qui était dans le public quand j’étais jeune!» a lancé la nouvelle coqueluche. Comme quoi, les rêves peuvent se réaliser! En revanche, Cédric Rochon a perdu dès la première ronde de qualifications contre l’Américain Patrick Deenen, champion du monde en titre aux bosses en simple. Il aurait quitté les lieux dès son élimination. À l’épreuve de sauts, la Lavalloise de 25 ans Sabrina Guérin, a fini 5e du classement, alors que chez les hommes, l’Ontarien Travis Gerrits, 19 ans, seul Canadien à atteindre la finale a terminé en 10e position.

L’impact chez les jeunes

José Couture, responsable du programme Sport-Études à l’école secondaire A.N. Morin de Sainte-Adèle, considère qu’un évènement comme celui-là a un impact direct sur les jeunes dans les Laurentides. « Ça les pousse à performer, tant au niveau des études que du sport. C’est concret pour eux, ils peuvent voir des champions de près, ça leur prouve que ce sport n’est pas inaccessible.» Ces athlètes ne sont pas des surhommes, mais des jeunes à peine plus âgés qu’eux. «Ce sont des modèles», conclut-il.

Alexis Boyer-Lafontaine, porte-parole de l’Association des stations de ski du Québec (ASSQ), reconnaît qu’accueillir la Coupe du monde de ski acrobatique chez nous ne peut être que positif. « Ce genre d’événement majeur est à la fois une vitrine exceptionnelle au niveau international pour montrer tout le talent qu’on a ici et un catalyseur pour attirer une nouvelle clientèle ». Quand nous lui demandons comment se porte l’industrie du ski, il reconnaît que les stations sont confrontées autant à des défis d’opérations que de communication. « Avoir une tempête de neige équivaut à une campagne de marketing de plusieurs milliers de dollars ! Ça rappelle aux gens de la ville, qu’après avoir déblayé leur auto, ils peuvent aussi aller faire des activités de plein air ! ». De plus, selon lui, les stations de ski québécoises ont la particularité d’être proche des grands centres urbains. « 95% de la clientèle qui fréquente les stations est soit locale soit régionale » mentionne-t-il avant d’ajouter que « 50% des stations québécoises offrent du ski de soirée »,  une bonne façon de finir la journée.

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