Sans regret, Ariane Lavigne met un terme à sa carrière d’athlète
Par Mathieu Laberge
Membre de l’équipe canadienne de surf des neiges, Ariane Lavigne a annoncé, la semaine dernière, qu’elle mettait un terme à sa carrière sportive. Âgée de 30 ans, l’athlète de Lac-Supérieur a participé aux épreuves alpines du circuit de la Coupe du monde pendant six ans, en plus d’avoir pris part aux Jeux olympiques l’an dernier.
Son meilleur résultat sur la scène internationale a été une troisième place au slalom géant en parallèle à la Coupe du monde de Sotchi, en Russie, en 2013. Aux Jeux olympiques, toujours à Sotchi, elle avait notamment mérité une 8e place au slalom géant en parallèle.
Bachelière en nutrition, la planchiste travaillera désormais dans ce domaine à plein temps plutôt qu’à temps partiel comme lorsqu’elle était athlète.
« Si je voulais arriver aux prochains Jeux olympiques plus prête que je ne l’étais à Sotchi, il aurait fallu que je mette ma profession de côté pour trois ans. Je ne me voyais pas faire ça, car je sais ce que ça demande, a-t-elle expliqué. Faire le travail à moitié, ça ne venait vraiment pas me chercher. Je me sentais prête pour de nouveaux défis et cette décision n’a pas été prise sur un coup de tête. »
La page étant maintenant tournée, l’olympienne retient plusieurs choses de son passage dans les hautes sphères de son sport et elle ne parle pas que de ses résultats.
« [Être un athlète], c’est apprendre à gérer son horaire, apprendre des meilleurs, être discipliné et aussi savoir quand il faut sortir de sa zone de confort. Il n’y a pas de mode d’emploi pour être un athlète de haut niveau. Et dans tout ça, il faut vraiment avoir du fun… et j’en ai eu! »
Le surf des neiges, un heureux accident
C’est un peu par accident que Lavigne a fait ses débuts en surf des neiges. L’ancienne membre de l’équipe de ski alpin de la Division laurentienne avait accroché ses planches au cégep afin de se concentrer sur ses études.
« J’ai commencé à faire du snowboard la fin de semaine, juste pour le plaisir et c’est devenu une grande passion. La gang et les défis étaient différents qu’en ski alpin. Mon expérience en ski alpin a fait en sorte que ma progression s’est faite rapidement et je ne pensais pas me rendre à ce niveau. »
Sa présence aux Jeux olympiques de Vancouver à titre d’ouvreuse de piste a été un élément déclencheur pour qu’elle s’investisse pleinement dans son nouveau sport. « Ça m’a vraiment ouvert les yeux : j’ai senti que j’étais proche du plus haut niveau et que j’avais un bon potentiel », explique celle qui mentionne avoir « mis le paquet » à l’entraînement au cours du dernier cycle olympique, tout en continuant à travailler en nutrition à temps partiel.
«[Être nutritionniste], ça me permettait d’avancer dans un autre domaine. Quand ça va moins bien dans le sport, je pouvais me concentrer sur autre chose et être moins stressée. »
Travailler avec les jeunes
Ariane Lavigne continuera d’être active et présente dans le monde du sport. « Le sport et la nutrition vont de pair et ce sont des choses dans lesquelles je crois. »
Elle compte bien côtoyer des jeunes dans différents projets sportifs comme La Grande Traversée et Rapides et Radieuses, deux programmes auxquels elle a participé au cours des dernières semaines. Pas seulement parce qu’elle croit en ces programmes, mais aussi parce qu’elle y trouve du plaisir à aider les jeunes à se dépasser en essayant de nouvelles choses.
« C’est vraiment trippant! À cet âge-là, souvent les jeunes sont mêlés et ils doivent choisir dans quel domaine ils poursuivront leurs études. Il est important qu’ils essaient le plus de choses possible et qu’ils trouvent une place où ils se sentent bien. Des projets comme ceux-là, où il n’y a pas de pression de performance, c’est ce qu’il faut. »