(Photo : Caitlin Power)
Olivia Bouffard-Nesbitt est résiliente face aux obstacles multiples de sa carrière.

Ski de fond : La fondeuse Olivia Bouffard-Nesbitt espère obtenir une dernière chance

Par Luc Robert

Skieuse dominante au milieu de la dernière décennie, Olivia Bouffard-Nesbitt revient graduellement au sommet de sa forme, après des années de blessures et de maladie.

L’athlète de 28 ans partage sa vie entre le domicile familial de Morin-Heights et celui de son lieu d’entraînement, à Canmore, en Alberta. « Depuis huit ans, je viens et je repars du circuit de ski de fond, avec des ennuis de santé qui me limitent souvent à des demi-saisons. En 2020, la COVID a eu raison de toutes les courses canadiennes, qui ont été annulées. »

Son palmarès au classement des Coupes Nor-Am démontre qu’elle a souvent été dans le coup, avec une 8e place (2015), 3e place (2016), 7e place (2017), une 2e position (2018), avant d’être absente en 2019 et de prendre un 25e rang en 2020.

« À ma décharge, j’ai seulement recommencé en janvier 2020, à la mi-calendrier. J’ai subi une mononucléose à l’été 2018, ce qui a affecté ma saison 2018-2019. J’ai aussi vu ma progression ralentir en raison d’une hernie discale et une blessure au cou. En 2015, j’étais aux mondiaux. Même chose en 2018, alors que j’étais qualifiée pour quatre Coupes du monde. »

Optique 2022

La vétérante aimerait avoir à nouveau la chance de se mesurer aux meilleures athlètes mondiales. « Je ne suis plus associée avec l’Équipe canadienne. Je skie pour la formation des Rocky Mountains Racers de l’Alberta, mais les points que j’accumule vont au Québec, où je suis encore associée au club des Fondeurs des Laurentides. Je peux encore compétitionner contre les meilleures filles à l’international. Mais je sais aussi que si la pandémie se poursuit, ils utiliseront les points de la saison 2021 pour choisir les membres de l’équipe nationale. La fenêtre se refermerait alors. »

Bouffard-Nesbitt a terminé récemment un bloc de quatre courses de simulations mondiales, lors de quatre fins de semaines consécutives.

« Je touche du bois. J’ai obtenu du succès dans les quatre styles. Pour Pékin 2022, à ce que je présume, Équipe Canada va prendre les trois meilleures athlètes actuelles, en plus d’une autre fille choisie lors des possibles sélections de janvier 2022. Dans ce scénario, si je demeure en santé, j’ai autant de chances que n’importe qui de percer l’équipe canadienne. »

Olivia aurait aimé s’entraîner sur le vieux continent. « Je ne suis pas envieuse. Les quatre filles sélectionnées cet hiver ont obtenu une permission spéciale pour voyager en Europe. Elles ont pu bénéficier d’un certain calendrier régulier, essentiel à leur développement. Elles méritent pleinement leur place. Je me battrai pour la dernière », a promis l’ancienne membre d’Équipe Canada pendant trois campagnes.

Olivia conserve sa motivation des beaux jours sur le circuit parallèle. « Quand je suis en piste, ma perspective est toujours d’atteindre mon standard le plus élevé. Je suis encore capable de chauffer les meilleures. Je veux crier : aie ! Je suis encore là, ne m’oubliez pas ! Je veux atteindre des nouveaux sommets. »

1 commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *