Un premier triathlon dans le champ

Par Journal Accès

Benoit Simard, collaborateur spécial – Être triathlète, c’est un peu être porteur d’une maladie contagieuse, et on n’a même pas besoin de tousser sur le voisin pour le contaminer. Il suffit d’avoir été passer une journée sur un site de compétition pour prendre conscience de l’ampleur de la chose. L’ambiance sur les sites et la fébrilité des participants donnent le goût d’y prendre part. Dans les Laurentides, nous sommes particulièrement touchés et sensibilisés par le triathlon, grandement exposés par le succès des événements internationaux tenus à Mont-Tremblant depuis quelques années.

Un triathlon, c’est l’enchaînement de la natation, du vélo et de la course à pied. Entre chaque épreuve, on change de matériel, et le temps continu de compter. Pour un cross-triathlon, le concept est semblable, à la différence que l’on roule dans les sentiers de vélo de montagne, et qu’on arpente les pistes en forêt, plutôt que sur le bitume. Personnellement, j’aurais tendance à pratiquer les sports dans l’ordre inverse (je cours chercher mon vélo pour me rendre à la plage et me baigner), mais ça, c’est une autre histoire.

Petit nouveau dans le monde des sportifs qui ne veulent/peuvent pas se décider, le triathlon en sentier (aussi connu sous le nom de trail-athlon ou cross-triathlon) vit encore dans l’ombre du triathlon pratiqué sur l’asphalte. Cependant, quelques organisateurs visionnaires (on peut penser à Événement Topchrono dans la région) portent déjà le flambeau depuis quelques années, et la popularité croissante du cross-triathlon laisse croire à un beau futur.

Il y a maintenant trois ans de cela, on m’a approché pour être porte-parole de l’événement Ultranza, tenu à Saint-Adolphe-d’Howard. À la base, je suis un cycliste, spécialiste du vélo de montagne. Je cours naturellement vite, mais j’ai des grosses cuisses, et pas tout à fait le profil d’un nageur. On entend souvent qu’il faut « sortir de sa zone de confort », et patati et patata. Alors, pour moi, faire un triathlon, et nager dans un lac, c’était pas mal en dehors de mon confort. Mais je l’ai fait, et j’ai poussé ma chance trois fois plutôt qu’une. Malgré un moment plutôt éprouvant à la nage, j’ai su garder mon calme et remettre les choses en ordre sur la terre ferme. Si j’ai rallié la rive, pas mal de gens en sont capables.

Ce qu’il faut savoir : Bien que non obligatoire, il est recommandé d’utiliser une combinaison de néoprène (wetsuit) pour la nage. En plus de tenir chaud, elle joue le rôle de bouée, et aide à mieux flotter. À la différence des tenues utilisées pour le ski nautique ou le wakeboard, le wetsuit de natation bénéficie de matériaux plus souples, procurant une meilleure amplitude et liberté de mouvement au niveau des épaules.

Côté vélo de montagne, il suffit d’avoir un vélo en bon état, un casque et un peu de désir d’adrénaline. Le sport étant relativement jeune, les parcours sont généralement faciles et accessibles aux nouveaux adeptes. Il est bon d’aller faire une reconnaissance du parcours la veille, question de connaître les points stratégiques ou les passages plus difficiles. On vous remettra une plaque rigide pour fixer sur le vélo afin de vous identifier.

Pour ce qui est de la course à pied, une chaussure de trail est idéale, elle donnera une meilleure adhérence si le sol est boueux. Pour les plus compétitifs d’entre vous – soucieux de gratter les secondes – des lacets « élastiques » sur les chaussures vous aideront à améliorer votre temps de transition. Pour l’étape de course, vous devrez attacher un dossard à vos vêtements, certains préfèreront utiliser une ceinture spéciale permettant d’accrocher le dossard, sans risquer d’abîmer votre chandail.

Du côté des événements, le Chantecler puis la station du mont Avalanche seront les hôtes de deux épreuves de la série Ultranza (www.ultranzaseries.com), le centre Aux 4 sommets tiendra aussi un événement le 20 septembre (www.aux4sommets.com). Plus loin de chez nous, mais offrant aussi une expérience mémorable, nos amis du lac Delage dans la région de Québec proposent une étape de la franchise Xterra (www.xterraquebec.ca).

Alors, si le triathlon est une maladie et que ses pratiquants veulent infecter le reste de la planète, tombez donc malade pour un weekend, et participez à un événement près de chez vous!

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