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Contrer l’âgisme

Toujours passionné par la situation des aînés au Québec, c’est sans hésitation que Winston McQuade s’adjoint à Diane Baignée pour parler de l’âgisme. Ils s’emparent ainsi de leur porte-voix pour éveiller la conscience sociale des Québécois en dénonçant les propos âgistes. Rappelons que l’âgisme se décrit par la discrimination faite envers toute personne âgée.

Winston McQuade dénonce l’âgisme! Photo : Courtoisie

À l’automne dernier, Winston McQuade faisait face à un vent de critiques discriminatoires concernant son âge à titre de porte-parole d’une bannière de l’optique. On portait à son attention une trentaine de messages méchants, voire belliqueux, non sur sa performance, mais sur son image et son âge. Peu de temps après, le public réagissait avec compassion et une vague d’encouragements s’amorçait pour dénoncer les attaques faites à son endroit. Dans le même élan, un appui de taille corroborait cette démarche contre l’âgisme.
Le président du réseau de la FADOQ, Maurice Dupond, adressait une lettre publique où il faisait état que « toute forme de discrimination est inacceptable. Nous saluons donc la dénonciation de M. McQuade et de la bannière de l’optique Greiche & Scaff. Chaque cas rapporté est une occasion de sensibiliser les Québécois. En tant que deuxième société occidentale qui vieillit le plus rapidement, nous devons jouer un rôle de leader en cette matière et devenir un modèle pour tous! »
« Ce sont des situations malencontreuses comme celle que j’ai vécue qui permettent la dénonciation de préjugés et un changement, le cas échéant », explique Winston McQuade.
Au niveau politique, Francine Charbonneau, ministre des Aînés, responsable de la Famille et de la Lutte à l’intimidation, témoignait son appui à la cause de Winston McQuade.

Que notre société devienne un modèle pour tous

« D’innombrables associations, clubs, organisations caritatives et gouvernementales œuvrent depuis plusieurs années à bien vouloir régler les problèmes liés au vieillissement et changer du coup les stéréotypes de la vieillesse. Malheureusement, le problème persiste et s’incruste », affirme Winston McQuade. Comment dénouer cette impasse? Malgré des tentatives dynamisées à vouloir transformer les mentalités et façons de faire, décidément, cette affaire ne fait qu’avancer à pas de tortue.
« Il devient difficile de faire preuve de leadership si cela ne provient pas de la volonté ferme d’un gouvernement et de ses citoyens », croit quant à elle Diane Baignée. Alors que 21 % de la population québécoise sera composée de personnes de 65 ans et plus d’ici 2026, ne serait-il pas justifié de créer le ministère de la Qualité de vie des aînés sans y associer d’autres causes? « Il est déplorable que des statistiques populationnelles annonçant depuis longtemps ce boom démographique n’aient pas été considérées par les instances politiques. Il est dommage qu’il faille toujours réagir plutôt qu’agir en amont des problèmes », pointe Mme Baignée. « Cela perdure et c’est assez! », conclut Winston McQuade.

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