(Photo : Marie-Catherine Goudreau)
La ministre responsable de la Solidarité sociale et de l'Action communautaire, Chantal Rouleau, était de passage à Sainte-Adèle lundi dernier.

65 organismes des Laurentides rencontrent la ministre Rouleau

Par Marie-Catherine Goudreau

La ministre responsable de la Solidarité sociale et de l’Action communautaire, Chantal Rouleau, a rencontré 65 organismes des Laurentides, le lundi 5 juin dernier à Sainte-Adèle, dans le cadre de sa tournée des régions du Québec.

« Je rencontre les organismes entre autres pour savoir quelles sont les priorités, mais surtout les solutions », indique Mme Rouleau, en entrevue avec le Journal à la suite de la table ronde. Ainsi, des porte-parole des organismes ont abordé des enjeux comme l’emploi, le logement, le transport, l’assistance sociale ainsi que l’aide alimentaire. « Il y a eu de belles discussions et de belles propositions. En allant dans toutes les régions, ça me permet de voir les enjeux dans chacune d’entre elles. Les enjeux se ressemblent, mais la façon de les régler est différente d’une place à l’autre », souligne-t-elle.

Le gouvernement du Québec travaille actuellement sur le quatrième plan d’action en matière de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale. « La discussion vient donc alimenter la réflexion pour ce plan, en plus de la consultation publique en ligne », explique la ministre. La consultation publique a lieu jusqu’au 30 juin. Toute la population québécoise est invitée à y participer.

Les discussions ont notamment porté sur le transport, le logement, l’aide alimentaire ainsi que l’espace des organismes communautaires. Certains manquent d’espace pour faire leurs activités. « On a parlé de bâtiments multifonctions par exemple. On est en train d’analyser ce qu’il serait possible de faire dans un avenir pas trop lointain », affirme Mme Rouleau.

Le dernier plan d’actions (2018-2023) s’est terminé en mars dernier, mais le Ministère l’a prolongé d’un an. « Ça nous permet de faire la consultation publique en ligne, de terminer ma tournée à travers le Québec et d’aller chercher les actions qu’on doit mettre dans ce quatrième plan. […] Par exemple, avant, on ne parlait pas de l’aide alimentaire autant qu’aujourd’hui », explique-t-elle.

Des problèmes amplifiés par l’inflation

Des membres d’organismes communautaires ont par ailleurs mentionné au Journal qu’ils se sont sentis écoutés lors de la rencontre. « Ils savent qu’on vit des problèmes, on les a vraiment exposés à vif ! Que ce soit à Saint-Jérôme ou à Mont-Laurier : les mêmes problèmes reviennent partout dans les Laurentides », soutient Olga Bazusky de la Montagne d’Espoir à Sainte-Sophie.

« On voit une volonté de leur niveau à vouloir changer les choses. […] Les difficultés se sont accélérées et amplifiées avec l’inflation et la pandémie. Les problèmes sont juste plus gros et plus chers. Souvent, avec les changements de gouvernement, tu avances et tu recules, alors le rattrapage est d’autant plus complexe. […] Au moins, on n’a pas de coupures et on peut continuer les projets », indique Diane Richard de la Corporation de développement communautaire (CDC) de la Rivière-du-Nord.

« C’est aussi important que les ministères se parlent entre eux. Dans le plan de lutte, c’est une vingtaine de ministères qui sont impliqués. C’est primordial qu’ils travaillent ensemble et que ce soit transversal », ajoute Annick Laurin de la CDC de Mirabel.

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