Abrinord mise sur son plan

L’Agence de bassin versant de la rivière du Nord célèbre ses 5 ans cette année. Lors de l’assemblée générale de la semaine dernière, le président fondateur André Goulet a cédé sa place à Claude Magnan, un ex-cadre habitué à soutenir des chercheurs dans leurs projets respectifs.

Comme premier objectif, Abrinord s’est donné le mandat d’élaborer une stratégie de planification pour les années à venir et de poursuivre la mise en œuvre de son plan directeur. Aux dires du directeur général Benoît Gravel, les avancées sont encourageantes. Une dizaine d’ententes de bassin auraient été signées jusqu’à maintenant et une quarantaine d’autres seraient dans les cartons. Au cours de 2008, 85% des acteurs des milieux agricoles et municipaux ont été sensibilisés à la problématique de l’eau. Ceux-ci auraient très bien répondu aux propositions lancées par Abrinord. Cette année, c’est au tour des forestiers et des acteurs régionaux (CRÉ, Tourisme Laurentides, etc) d’être visités. «Notre rôle se résume à les seconder dans leurs démarches», précise Benoît Goulet.

Résultats concrets

Abrinord se réjouit des investissements à venir à Sainte-Adèle. Les nouvelles infrastructures permettront d’amoindrir considérablement la pollution dans la rivière du Nord. À Sainte-Agathe-des-Monts, la municipalité aurait corrigé 95% des éléments contenus dans le jugement en sa défaveur. Le maire aurait indiqué vouloir aller plus loin pour s’assurer que la rivière du Nord subisse le moins d’impacts de son usine d’épuration.

Récemment, la ministre Line Beauchamp a modifié la carte des bassins versants pour créer 40 zones de gestion intégrée de l’eau. Cette modification vient élargir le territoire d’intervention d’Abrinord au sud des Laurentides, mais le budget de l’organisme s’en trouve augmenté à 121 000$ par an, avec rétroaction pour 2008. «Cela va nous permettre de stabiliser notre équipe de travail», indique Benoît Goulet.