Autobus Campeau : Grève évitée par une entente négociée

Tous les chauffeurs des cinq unités de négociation employées par Autobus Campeau étaient en voie d’accepter une nouvelle offre de l’employeur, mardi dernier, selon le syndicat des Teamsters du Canada.

Cette négociation réussie a permis d’éviter une grève précédemment annoncée, prévue pour le lundi 17 avril dernier, à plusieurs endroits, dont à Morin Heights.

Selon M. Jean Chartrand, président de la Section locale 106 des Teamsters et impliqué dans cette négociation, l’esprit de corps a joué un rôle dans le dénouement. « La volonté de nos membres de faire la grève a joué un rôle crucial dans l’obtention d’une entente négociée. On a bien vu la solidarité et la détermination inébranlable affichées par nos membres à lutter pour leurs droits. »

Les salaires et la durée du contrat de travail étaient au coeur du litige. Le conflit évité touchait 69 chauffeurs d’autobus scolaires, soit 10 oeuvrant pour le Centre de services scolaire Rivière-du-Nord (CSSRDN) et les écoles du territoire d’Argenteuil; 49 à la Commission scolaire Sir-Wilfrid-Laurier et les écoles de Lachute, Arundel et Morin-Heights, et enfin 10 oeuvrant au Séminaire Sacré-Cœur situé à Grenville-sur-la-Rouge.

Équitable et raisonnable

La nouvelle offre d’Autobus Campeau répond aux préoccupations des chauffeurs, selon le regroupement ouvrier, notamment en ce qui concerne les augmentations salariales et la durée des contrats de travail. En conséquence, des milliers d’élèves des régions des Laurentides et de l’Outaouais n’auront pas eu d’interruption de leur service de transport.

« Nous sommes arrivés à une entente qui profite à nos membres et évite des désagréments », a enchaîné M. François Laporte, président des Teamsters du Canada. « Ce résultat démontre notre engagement inébranlable à garantir les meilleures conditions de travail et cela souligne aussi l’importance d’un front uni lors de négociations. »

Insatisfaction

Le syndicat a cependant déploré que les chauffeurs oeuvrant pour le Séminaire Sacré-Coeur, à Grenville-sur-la-Rouge, avaient été mis en lockout lundi dernier, par la même compagnie, une semaine avant la possibilité d’une éventuelle grève.

« Il y a eu une volonté tardive manifestée par Autobus Campeau à régler. Nous déplorons avoir dû nous rendre jusqu’à la menace de moyens de pression pour que ça bouge. La partie patronale savait que les emplois sont précaires et ils ont testé jusqu’où les employés pouvaient résister. Les Teamsters ont un bon fond de grève et Autobus Campeau a vu que nous étions sérieux à aller de l’avant », a spécifié en entrevue avec Accès M. Marc-André Gauthier, directeur des communications des Teamsters du Canada.

La partie patronale a vu le dossier autrement.

« On a travaillé samedi et dimanche pour faire progresser les choses. Il y a des réalités différentes pour les secteurs (que nous desservons). Nous avons posé un geste de bonne foi, via un canal connu (utilisation d’un conciliateur). On s’est regardé dans les yeux pour négocier », a commenté le directeur général d’Autobus Campeau, M. Jonathan Lauzon, en entrevue téléphonique avec Accès.

Avec plus de 125 000 membres, Teamsters Canada est le plus important syndicat du secteur des transports et de la chaîne d’approvisionnement au pays.