Aux dirigeants de la Ville de Saint-Sauveur et de la Chambre de commerce
Par Journal Accès
Le 14 juin dernier, nous étions nombreux à nous opposer au projet « pilote » de cinq semaines relativement à la fermeture de la rue Principale. Vous nous avez quelque peu « apaisés » en nous promettant de nous écouter de nouveau après cinq semaines d’essai…
Ainsi, le 26 juillet, nous avons tenu une deuxième rencontre sur le même sujet et nous étions encore une fois une très grande majorité de commerçants de la rue Principale (+ de 75 %) à nous opposer de nouveau à la rue piétonnière. Nous croyions enfin le sujet clos ou du moins une meilleure écoute de votre part…
Quelle déception! Et même… quel cauchemar et quelles frustrations vous nous faites « expérimenter »! Nous prenons la peine d’insister sur le fait que nos clients réguliers (ceux qui nous font tous vivre) se déplacent en voiture et viennent principalement de la région de Montréal.
Ils se font « suer » à longueur de semaine avec les cônes orange et quand ils arrivent enfin dans le nord… eh bien, c’est encore des détours qui les attendent! Et déjà que les travaux effectués ce printemps sur la rue Principale avaient incité nos clients à déserter ladite artère… Maintenant…?
Leurs réactions? Dorénavant, les dimanches, ils éviteront la rue Principale qui « entrave » leur comportement d’achats… Donc, plutôt que de venir nous encourager, ils se déplaceront ailleurs pour magasiner. BRAVO! Nous vous disons MERCI de nous brimer ainsi commercialement. Et nous qui croyions enfin que vous nous écoutiez…! Nous sommes, en réalité, face à un entêtement, un acharnement à vouloir nous prouver le contraire! Ce n’est pas vous les spécialistes des commerces de détail, mais nous qui sommes en affaires depuis plus de 20 ans! Que vous faut-il de plus?
Je suis bien consciente que nous devons nous adapter à différents changements, mais pour le bien de tous! D’ailleurs, aucune étude ne nous a été présentée afin de nous prouver vos actions.
Mais je vois le résultat :
Des gens qui jouent aux poches ou autre et qui restent à l’extérieur de nos commerces pour s’amuser. Oui, ils ont du plaisir, mais ils ne rentrent pas dans nos commerces!
Je me demande maintenant ce qu’il faut faire? Perdre du temps et engranger de l’énergie négative en montant une pétition ou même un recours collectif?
Par ailleurs, je regrette mon dernier courriel où je vous félicitais pour votre écoute et où je soulignais ma fierté face à la mobilisation des commerçants contre votre projet. Selon moi, c’était du jamais-vu!
Mais maintenant, de par vos actions, je me dis : « Mais pourquoi se mobiliser? ». Perte de temps… donc d’argent! Cela devient tellement frustrant!
Pourquoi alors avoir élargi les trottoirs si votre intention était de fermer la rue?
Je termine en me demandant si le sens du terme démocratie s’applique ici ou plutôt le mot dictature?
Manon Delorme
Copropriétaire de la Boutique RomyElliot, située au 292, rue Principale.