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Cégep de Saint-Jérôme : Les premiers diplômés électriques

Par Thomas Gallenne

Avec toute l’électricité qui est produite au Québec, cela coulait de source que le Québec devienne enfin un leader en matière de transport électrique. Et qui dit leadership, dit éducation; qui dit transport, dit véhicule. Et Saint-Jérôme fait figure de pionnière en la matière.

C’est ainsi que le cégep de Saint-Jérôme soulignait, le 14 novembre dernier, la fin du programme d’études de la première cohorte de l’Attestation d’études collégiales en Technologie des véhicules électriques. Entourés de leurs enseignants, de la directrice générale du collège, Nadine Le Gal, des représentants d’Emploi-Québec et de l’Institut du véhicule innovant (IVI) ainsi que de l’équipe de la Formation continue, Services aux entreprises et International (FCSEI), les étudiants ont été conviés à un vin d’honneur, à la salle André-Surprenant du cégep de Saint-Jérôme, afin de souligner leurs efforts et leur persévérance tout au long de leurs études.
Répondant à un besoin imminent de travailleurs spécialisés dans ce domaine en pleine expansion, la direction du collège annonçait, lors d’une conférence de presse tenue le 22 janvier dernier, la mise en œuvre du premier programme d’études collégiales dédié à la technologie des véhicules électriques. L’annonce de ce nouveau programme d’études, cadrant avec le Plan d’action en électrification des transports – 2015-2020 du ministère des Transports, a suscité l’intérêt d’une centaine d’intervenants du secteur, dont des dignitaires tels que le ministre de l’Environnement, David Heurtel, et le maire de Saint-Jérôme, Stéphane Maher.
Cette nouvelle attestation d’études collégiales, d’une durée de huit mois, a reçu la collaboration financière d’Emploi-Québec Laurentides. D’autres partenaires, tel l’IVI, possédant une expertise unique en véhicules innovants, ainsi que des enseignants des cégeps de Rivière-du-Loup et de Saint-Jérôme ont joué un rôle déterminant dans l’élaboration des contenus de formation. Ces collaborateurs, tout comme les étudiants de cette première cohorte, ont été des précurseurs en défrichant un domaine d’études encore inexploré.

Une incursion dans les entreprises du secteur

Au cours de leur formation, les futurs techniciens en véhicules électriques, en plus d’assister à des ateliers animés par des ingénieurs et des techniciens, ont pu se familiariser avec les équipements de pointe de l’usine Nova Bus, visiter les installations de la Société de transport de Montréal (STM) et participer à l’installation de composantes sur des véhicules de la compagnie Téo Taxi.
Autobus Lion, chef de file nord-américain dans la conception d’autobus scolaires électriques, a collaboré avec le collège en rendant disponible un espace adapté à un volet de la formation. Cette cohabitation a permis aux étudiants de côtoyer les employés de l’entreprise et de vivre la réalité d’un milieu de travail.
C’est précisément dans ces locaux que les étudiants ont pu réaliser leur projet intégrateur qui consistait à concevoir et fabriquer un système de motorisation électrique destiné à un kart de course. Un stage de 90 heures, prévu à la toute fin du programme, a permis aux étudiants de mettre en pratique leurs connaissances et de les préparer au marché du travail. L’IVI, Nova Bus, Autobus Lion, la STM, la Canadian Electric Boat Company et Ecotuned ont ainsi accueilli les étudiants de la première cohorte.
Avec ce programme, le cégep de Saint-Jérôme contribue au développement du secteur et offre désormais au Québec un savoir-faire, une expertise et une main-d’œuvre spécialisée dans l’entretien de véhicules électriques.

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