(Photo : Courtoisie)
Lisa Hays nous parle d'une pénurie d'heures de glaces dans les arénas de la région.
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Complexe sportif : « On pense que ce n’est pas un coût, mais un investissement »

Par daniel-calve

Lisa Hays est la présidente de la Ligue de hockey Les Palettes Roses, mais aussi une citoyenne engagée de la MRC des Pays-d’en-Haut. C’est à ce titre qu’elle joint sa voix à d’autres pour défendre la réalisation du complexe sportif à Sainte-Adèle. Voilà ce qu’elle évoque au sujet de ce projet qu’elle qualifie de porteur et mobilisateur.

Une pénurie d’heures de glace

Lisa Hays aborde tout d’abord une problématique au sein des arénas de la région et qui mène à « une pénurie d’heures de glace ». Ce qu’il faut comprendre, me dit-elle, c’est qu’au niveau de la MRC des Laurentides et de la MRC des Pays-d’en-Haut, les activités sur glace sont concentrées aux complexes de Sainte-Agathe-des-Monts et de Tremblant. « Les heures de glace sont atteintes. Il n’y a pas de possibilité de les augmenter. […] On ne comprend pas comment on peut avoir 22 millions sur la table aujourd’hui à Sainte-Adèle, et qu’il y ait des gens qui pensent que ce n’est pas un projet porteur », affirme-t-elle.

Lisa Hays rappelle que la Ligue des Palettes Roses est principalement constituée de mères. « Si on reste avec une heure de temps de glace et que dans dix ans, on a encore une heure de glace, on va l’accepter. On ne le fait pas pour nous. On le fait pour nos jeunes, pour notre société, et on le fait parce que ça fait 50 ans que les résolutions passent dans divers conseils et on n’a jamais réussi à l’avoir, l’aréna. On a une pétition avec 1500 noms présentement. Les gens le veulent le complexe sportif », renchérit-elle.

Les soumissions

Les soumissions déposées variant entre 43 M$ et 59 M$ ont suscité un important débat entourant le complexe sportif. Il s’agissait de sommes plus élevées que l’estimation de 35 M$. Lisa Hays explique son point de vue par rapport à cette hausse des coûts : « On a une pénurie de main d’œuvre au niveau de la construction. Ainsi, les gens qui soumissionnent, ils sont déjà tellement occupés et ont si peu de main d’œuvre, qu’ils soumissionnent avec 30 à 40 % d’augmentation. Parce qu’ils savent que s’ils ont le projet, il faut que ce soit rentable », explique-t-elle.

Des retombées économiques importantes

Lisa Hays rappelle que d’importantes retombées économiques peuvent découler d’évènements organisés au sein du complexe sportif. « On pense que ce n’est pas un coût mais un investissement. Nous, on participe souvent à des tournois avec nos jeunes. On dépense jusqu’à 800 $ par famille. Les restaurants, les quilles, le ski, le cinéma, les restaurants, le IGA… Toutes ces choses qui sont bénéfiques pour notre région. Ça on n’en parle pas, mais on parle toujours des coûts. »

« On n’a pas pris le projet parce qu’on veut absolument des heures de glace supplémentaires; on veut un projet de société. On pense que c’est important pour notre société, d’avoir des projets mobilisateurs; c’en est un », conclut Lisa Hays.

Qui sont les Palettes roses?

La Ligue de hockey Les Palettes Roses a été créée en juillet 2017. Sa création découle d’une volonté de femmes et de mères de joueurs de hockey d’elles-même occuper la glace et d’apprendre ce sport. Aujourd’hui, la ligue accueille environ 35 joueuses régulières en plus d’avoir une cinquantaine d’autres femmes sur la liste des remplaçantes. Lisa Hays fait partie des trois fondateurs de la ligue et en est aujourd’hui la présidente.

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5 Comments

  1. ALAIN DAVIAULT

    Bravo, pour votre ténacité et initiative, car c’est une évolution pour cette pratique sportive. Cependant, l’évolution de notre population est due à deux facteurs: la diminution de la proportion des enfants résultant d’un abaissement des taux de fécondité et l’augmentation des adultes âgés de 60 ans et plus augmentant le taux de mortalité. Ici ,c’est un grave problème démographique qui va poser certaines barrières aux planificateurs politiques. Il est très préoccupant de constater que cette population est de plus en plus pauvre et vulnérable. Une certaine proportion de gens d’ici ont fondé leur famille ici, mais les enfants sont partis vers les centres urbains pour y travailler.

    Donc, le cliché de dire que le complexe sportif va attirer des nouvelles familles est loin d’être réel. Pour valoriser le complexe sportif, il faudrait transformer et dégager les nouveaux besoins des familles d’ici avant de rêver aux autres.
    Il semble fort utile de réfléchir à l’avenir de nos jeunes familles d’ici tout en évaluant les ressources nécessaires afin que les activités parascolaires soient accessibles et sans frais. Ainsi, vous aurez développer un vrai modèle attirant des nouvelles familles.
    Sans contredit, votre quête est honorable Madame, mais la réflexion doit tenir compte des gens à mobilité réduite,des structures familiales et personnes âgées.

    Est-ce qu’un tel projet public déficelé depuis 2014, ne sera pas porteur de nouvelles inégalités qui risquent de polariser les conditions de vie des familles et personnes âgées. Un projet qui dépasse tout cadre d’analyse sérieux, sans consultation sérieuse et qui doit retourner en soumission !

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  2. Nicole

    Pas besoin de dépenser 50 M $ pour avoir un complexe d’une glace…. Plusieurs municipalités ont payé moins de 10 M$ pour ce genre de complexe. Ce que la population désire au finale , c’est des heures de glace, pas un monument que nos enfants vont encore payer dans 30 ans dû à un trip d’architecte qui veut laisser son nom sur un truc complètement démesuré que nos petites communautés ne sont pas capable de se payer.

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  3. Lafondpierre

    Bravo pour votre détermination madame Hayes .
    Saint-Rock de l’Achigan , un beau projet rentable avec l’aide du privé.
    Les problèmes dans ce dossier:
    1- le choix de l’emplacement faussé au départ
    2- le manque de compétence de la MRC qui n’ont pas les ressources d’une ville ( ingénieurs…)
    3- le manque de transparence et de professionnalisme des médias de notre région.
    4- l’appel d’offres inusité qui a fait gonfler les prix.
    Qu’on redonne le dossier, avec les subventions, à des gens compétents dans le domaine qui formeront un comité décisionnel.

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  4. Richard Allard

    Nous devons comprendre les raisons qui ont motivé certains choix dans le projet tel qu’il se présente à nous.
    -La proximité de l’école secondaire permet aux jeunes de l’ensemble de la MRC de profiter des installations pendant les heures d’éducation physique et après les heures de classe lors d’activités parascolaires ou du service des loisirs. L’autobus n’est pas une solution, la proximité en est une.
    -Le projet a été défini suite à une large consultation populaire. Affirmer le contraire tient de la désinformation
    -Les emplois générés serviront nos jeunes et les aideront à définir leurs intérêts: sauveteurs/intérêt au monde médical, entraineurs/intérêt au monde de l’éducation, etc.
    -Le dynamisme d’une région crée des racines profondes et incite les jeunes qui y ont grandi à revenir s’y installer après leurs études. Mes trois enfants ont quitté la région parce que pour eux, les activités étaient ailleurs. L’avenir, par définition, ça passe par la relève. Des installations de loisirs, c’est un critère important quand on veut s’installer avec notre famille.
    -Le budget a suivi la même trajectoire que celui du projet de Ville Mont-Royal. Installations semblables, mêmes années de préparation, mêmes révisions budgétaires: rien à voir avec une soi-disant incompétence administrative. Retardons encore de cinq ans le projet en discussions stériles et nous verrons la facture atteindre des niveaux inabordables.

    Il serait si facile de se regrouper et d’y croire vraiment. En tirant la couverte de tout bord et tout coté, nous nous privons de la force du nombre. Facile pour les paliers fédéral et provincial de justifier leur manque d’intérêt à nous appuyer financièrement quand nous nous divisons entre nous. Que ceux et celles en faveur du projet s’expriment haut et fort. Mes antennes bien groundées me disent que ce projet est espéré par très grande majorité des citoyens: jeunes familles et jeunes retraités inclus.

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  5. Pascal Raymond

    Savez-vous que ce budget de 35 M aurait pu être réaliste dans un cadre normale de soumission publique forfaitaire ouvert à tous. Le processus de soumission a été limité à un nombre restreint d’entrepreneur en introduisant un volet de sélection subjectif. Dans un appel d’offre publique il y aurait eu plus de 8 entrepreneurs généraux qui auraient participés aux soumissions et par le fait même une concurrence accrue.

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