Course à la mairie de Saint-Sauveur
Par Thomas Gallenne
« Je veux alcaliniser la ville! » – Michel Leclerc, Parti libre Saint-Sauveur
Si vous n’avez pas croisé au moins une fois Michel Leclerc dans le village de Saint-Sauveur, c’est que vous n’avez pas été dans le coin depuis trois ans. Michel Leclerc brigue lui aussi le poste convoité de maire de Saint-Sauveur. Il a effectivement enregistré son parti politique Parti libre Saint-Sauveur auprès du Directeur général des élections (DGE) qui l’a autorisé le 28 novembre dernier. Et il en est le chef. Rencontre avec ce candidat « coloré ».
« Ma famille a tout le temps été active politiquement », lance-t-il pour expliquer ses motivations de se porter candidat comme maire de Saint-Sauveur.
Il ne cache pas sa volonté de rendre cette ville grande à nouveau. Et son programme pour y arriver est simple : « Je veux restaurer la confiance en soi, l’amour et la passion chez les gens. Ce sont les trois piliers fondamentaux pour être heureux. » Et son nom de parti, le Parti libre Saint-Sauveur, est sans équivoque et traduit bien sa vision de gouverner : « l’être humain n’est pas fait pour être gouverné, lâche-t-il. Je veux ramener les gens à l’essentiel de la vie, à la notion de gratuité. Je refuse la misère et je veux redonner le pouvoir aux gens. »
Michel Leclerc serait-il anarchiste? « Non, car la liberté est une responsabilité individuelle. Je ne prône pas le chaos. Je ne trouve pas qu’on soit des êtres libres. Mon ambition est de lancer le parti ici dans le village, puis de conquérir la province et enfin le fédéral, pour améliorer notre liberté. »
Ah, le calin!
Lors de l’entrevue, Michel Leclerc a fait un parallèle tout à fait singulier entre le corps humain et ce que peut être une ville.
« Ce que je trouve, c’est que les gens, les villes sont acidifiés. Ça stagne, ça rend les gens malades. Je veux combattre l’acidification, l’oppression. »
Comme pour toute personne qui se présente en politique, le candidat du Parti libre a pensé aux premières actions qu’il entreprendrait s’il était élu. « La première chose que je ferais pour alcaliniser la ville, ce serait de la faire repeindre! L’uniformisation des couleurs, c’est acidifiant, ça rend le monde malade. Je veux remettre de la vie dans notre village », croit-il.
Le candidat Leclerc a-t-il l’intention d’alcaliniser les personnes? « Oui, et cela commencerait par l’alimentation, afin d’améliorer la santé des gens. » Concrètement, comment agirait-il? « Il faut que cela se fasse naturellement. Je veux rendre plus de liberté de choix aux gens. Je souhaite plus d’équité », a-t-il simplement répondu.
Parlant d’équité et d’alimentation, que pense-t-il des banques alimentaires? « Je te règle ça demain matin. Les ressources sont très mal gérées », répond-il.
« Je ferais aussi une rue piétonne sur les rues de la Gare et Principale, lance-t-il dans la conversation. Saint-Sauveur est en train de mourir. On pense aux taxes, mais il n’y a rien pour le monde. Il faut redonner le goût aux gens de vivre leur passion. On fait juste payer nos comptes », conclut Michel Leclerc qui a bien l’intention de combattre l’acidité et l’oppression qui nous cernent.
En attendant que la ville ne prenne de la couleur, c’est la campagne politique municipale à Saint-Sauveur qui risque d’être colorée.