(Photo : Émilie Nadeau)

COVID – Le pouvoir de la réduction des contacts

Par Marie-Catherine Goudreau

Les efforts des Québécois fonctionnent pour stabiliser la progression du nombre de cas d’infections, selon deux études indépendantes que Christian Dubé a présentées lors d’une conférence de presse ce vendredi, 16 octobre.

Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, était accompagné de Dr Horacio Arruda. On enregistrait 1055 cas nouveaux, 13 décès et une hausse de 14 hospitalisations (59 entrées, 45 sorties) depuis hier. M. Dubé s’est dit satisfait que les cas demeurent dans la moyenne des derniers jours, mais a déploré le nombre plus élevé de décès. « On suit notre plan de match, on est où on voulait être en milieu de mois, mais je vous le dis : la partie n’est pas gagnée! »

Les efforts portent fruit

Les deux études, l’une par l’Institut national d’excellence en santé et services sociaux (INESSS) et l’autre par l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), montrent que les mesures prises début octobre et les efforts des Québécois portent fruit. « Si les personnes en doutaient, que les sacrifices n’en valent pas la peine, l’INSPQ et l’INESSS le confirment. Les efforts que font les Québécois ont un impact réel sur la progression du virus. On le voit clairement, » a déclaré M. Dubé.

Même si la capacité des hôpitaux s’est stabilisée, la situation reste fragile et M. Dubé est resté prudent. « Ce dont on a de besoin, c’est une marge de manœuvre. Il n’y en a aucune. » Il a aussi rappelé que les deux prochaines semaines sont critiques si l’on souhaite relâcher quelques mesures à la fin octobre. « Il ne faut pas changer notre comportement parce que ça commence à bien aller! » a-t-il averti.

Réduction des contacts

Dubé et Dr Arruda ont d’ailleurs demandé un petit effort supplémentaire aux Québécois. Avant la COVID, les Québécois avaient en moyenne 7 à 8 contacts importants (plus de 15 minutes) par jour. Cette moyenne est passée à 3 contacts par jour durant le confinement du printemps, mais est remonté autour de 5 durant le déconfinement de l’été. On demande donc aux Québécois d’éliminer 1 contact supplémentaire, par jour, pour réduire davantage la propagation du virus et dégager des marges de manœuvre pour le système de santé.

Dr Arruda a expliqué qu’il s’agit en quelque sorte d’une nouvelle consigne. « On a le 2 mètres, le lavage des mains, le port du masque. On rajoute une chose : regardez dans vos contacts. » Il a invité les Québécois à examiner quels contacts non-essentiels ou fortuits de plus de 15 minutes pourraient être éliminés.

Informatisation des données

Face à l’utilisation des fax et l’entrée manuelle de données dans le processus de dépistage, M. Dubé a affirmé que des efforts importants étaient faits pour accélérer l’informatisation du processus. Par exemple, un nouveau logiciel était testé ce matin. « Quand vous allez prendre votre test, vous allez remplir l’information, et cette information va suivre le processus. » Aussi, seulement 10% des médecins sont « connectés », une situation qu’il souhaite changer. M. Dubé a toutefois admis que cela allait prendre du temps. « On avance. Est-ce que c’est assez vite? La réponse est non. »

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