Grève de 3 jours : Point culminant ce jeudi à Sainte-Agathe-des-Monts

La grève du Front commun des travailleuses et travailleurs des réseaux publics des Laurentides connaîtra son apothéose ce jeudi 23 novembre dès 13 h. Des manifestations regroupées des alliances syndicales CSN, CSQ, FTQ et APTS mobiliseront 25 000 personnes dans 6 municipalités de la région.

Ainsi, ce point culminant des trois jours de débrayage se tiendra dans les villes de Mont-Laurier, Sainte-Agathe-des-Monts, Saint-Jérôme, Sainte-Thérèse, Saint-Eustache et Lachute.

« Il est temps que le gouvernement Legault cesse de faire preuve d’arrogance. Nous lui passons un message très clair avec ces manifestations conjointes. Dès mardi, nous avons commencé le piquetage à l’école Fleur-des-Neiges de Sainte-Agathe-des-Monts, où nous sommes venus épauler les membres du personnel de soutien et les professionnels de l’éducation », a souligné Annie Domingue, présidente du Syndicat des enseignantes et enseignants du Centre de services scolaires des Laurentides (CSSL).

Leurs collègues de la Rivière-du-Nord songent à émettre un nouvel avis de grève pour le début de décembre, cette fois pour un débrayage illimité. Quant aux les syndiqués plus au nord, ils entendent d’abord donner la chance au coureur.

« On décidera de la suite de la stratégie à venir au moment jugé opportun. Pour le moment, on espère que la séquence de trois jours portera ses fruits et qu’elle aura pour effet de réveiller les négociateurs gouvernementaux à la table des négociations. On a le mandat d’aller plus loin et d’aller en grève illimitée, si on voit que Québec continue à tergiverser », a-t-elle spécifié.

Le Front commun rappelle que les conditions monétaires représentent un enjeu significatif des pourparlers. « La moyenne salariale des employées et employés du secteur public membres est de 43 916 $, soit un retard salarial de -11,9 %, un retard de rémunération globale de -3,9 %, alors que la proportion des femmes parmi les membres du Front commun atteint 78 %. La parité et le rattrapage sont des enjeux à régler dès maintenant », est-il spécifié dans un communiqué publié par Nathalie Durand, collaboratrice, au service d’appui aux mobilisations et à la vie régionale – CSN – Conseil central des Laurentides.

Les syndiqués invitent la population à suivre les négociations en cours sur le site web du Front commun. 

Publication officielle

À la direction du CSSL, les cours ont été annulés au niveau de tous les ordres d’enseignement (préscolaire, primaire, secondaire, formation professionnelle et éducation des adultes), du 21 au 23 novembre.

« Les services de garde et le transport scolaire sont annulés. Également, tous les services administratifs et les activités habituelles ayant lieu dans les établissements scolaires, de jour ou de soir, sont suspendus. Il est possible d’obtenir toutes les informations pertinentes pour les parents d’élèves et les élèves sur la page Infos grève », a communiqué Marie-Mai Pagé Scherer, coordonnatrice du service du secrétariat général et des communications au CSSL.

L’organisme n’a pas encore statué sur la suite des choses, si une grève généralisée devait survenir jusqu’aux Fêtes de fin d’année.

« On respecte les moyens de pression actuel et on reconnaît l’importance du travail du personnel. Néanmoins, nous avons pour objectif de minimiser l’impact sur les apprentissages, de garantir des environnements sécuritaires pour les élèves et d’amoindrir les inconvénients vécus par les parents. »

Le CSSL a fermé totalement pendant les trois jours : le service de transport scolaire, de garde, alors que le surveillance d’élèves n’est pas assurée. Même chose pour le service à la population, l’accès aux établissements, autant de jour que de soir. Sont aussi annulés : les cours dispensés par les partenaires, les rencontres de parents et activités d’établissements. De plus, aucun travail à faire à la maison par les élèves n’est demandé par le corps professoral. Les stages des élèves au secondaire sont aussi suspendus.