Un homme, une vision : André Genest, prochain préfet de la MRC?
Par Thomas Gallenne
En janvier dernier, le préfet de la MRC des Pays-d’en-Haut, Charles Garnier, annonçait sa retraite après 35 années de vie politique, dont quinze comme préfet. Afin de ne pas déclencher d’élections anticipées, il se retirera en novembre prochain. Pour l’instant, André Genest, maire de Wentwoth-Nord et préfet adjoint, est le candidat tout désigné pour le remplacer dans l’intérim jusqu’aux prochaines élections officielles prévues le 5 novembre 2017.
« J’imagine qu’à l’assemblée de décembre [2016], il y aura un vote secret des maires. Si je suis élu, je me rendrai jusqu’en 2017 pour présenter ma candidature au poste de préfet », raconte André Genest. Rappelons que ce dernier fut désigné préfet adjoint en 2001, lorsque M. Garnier avait été élu préfet au suffrage universel. M. Genest ajoute que d’autres candidats souhaiteraient se présenter au poste de préfet, sans donner plus de détails.
Avantage du vote au suffrage universel
Un candidat pour le poste de préfet n’a pas les mêmes pouvoirs que ceux d’un maire ou d’une mairesse. « On n’a pas la même latitude, on n’a pas d’équipe et on ne sait pas qui sera élu. Est-ce que ceux qui seront élus auront la même vision que moi? On ne le sait pas. »
Dans tous les cas, André Genest voit l’élection du préfet au suffrage universel comme un système de représentation et de gouvernance plus équitable. « Cela permet un équilibre entre les villes plus importantes et les plus petites municipalités, soutient-il. Je pense que des municipalités comme Saint-Adolphe-d’Howard qui se battent contre Hydro-Québec, c’est important qu’elles aient l’appui de la MRC. »
Vision régionale
Concernant les infrastructures de loisir, M. Genest dit avoir une vision beaucoup plus globale.
« La raison est que je gère une municipalité qui a beaucoup de terres publiques. Je pense que nous sommes une destination plein air très concurrentielle au niveau du Québec.
Il existe un réseau de sentiers qu’il est louable de protéger, mais je pense qu’on peut en développer sur des terres publiques, qu’elles soient intermunicipales, sous contrat d’approvisionnement forestier. »
La question de l’accès aux plans d’eau le préoccupe aussi. « Aussitôt que des gens ont des résidences sur un lac, ils pensent posséder le lac au complet. Ma vision serait de faciliter l’accès à des lacs vierges présents dans la MRC. Dans ma municipalité par exemple, on a fait un accès public au lac Saint-François, pour du kayak, du canot. »
Au niveau des services à la ruralité, un service performant d’Internet haute vitesse est important aux yeux du préfet adjoint. « Plusieurs travailleurs autonomes veulent être capables de travailler de chez eux dans un coin reculé. »
Concernant les installations sanitaires, M. Genest trouve inconcevable que les égouts et les aqueducs soient financés par des programmes gouvernementaux québécois et pas les installations privées. « Si on veut préserver l’environnement et aider l’accès à l’eau, il devrait y avoir de l’aide. »