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Immense projet récréotouristique de 232 M$

Par Journal Accès


Ancienne usine Rolland à Sainte-Adèle

C’est lors de trois journées «portes ouvertes» que l’entreprise de gestion de projets Maalouf a accueilli le public jeudi, vendredi et samedi derniers pour présenter le nouveau projet de développement récréotouristique qui prendra place à l’ancienne usine Rolland à Sainte-Adèle. Ce projet d’envergure con-sisterait en un vaste centre de villégiature de 84 hectares.

 

Un investissement de 232 M$ qui s’inspire d’un modèle très populaire en Europe mais qui selon les promoteurs, serait une première en Amérique du Nord.

 

Un projet d’envergure

Le gestionnaire du projet, Joseph Maalouf, a présenté  avec enthousiasme les grandes lignes du futur domaine. Au total, 425 chalets et 350 appartements pouvant accueillir de 2 à 8 personnes seraient construits, en plus d’un pavillon principal couvert par trois dômes vitrés. Celui-ci abriterait une piscine à vague, des jeux d’eau, des restaurants et des boutiques, le tout dans un environnement tempéré de 29°C et abritant plusieurs plantes exotiques importées.

 

Le site comprendrait également quatre stationnements souterrains pouvant accueillir chacun 300 voitures, une télécabine de 900 mètres, des terrains de baseball, de tennis et de volleyball, un spa et des salles de conférences.

Concernant la circulation sur le site, il existe déjà un tunnel construit en 1909 passant sous le parc linéaire le P’tit Train du Nord et qui sera élargi afin de permettre la circulation des véhicules d’urgence. La construction d’un second tunnel sera également prévu.

Une fois ouvert, le centre devrait créer 500 emplois à temps plein et 300 à temps partiel, en plus des 2000 travailleurs requis pour la mise en chantier. De plus, M. Maalouf affirme que le site générerait en retombées pour la région 16 millions de dollars sur une base annuelle. Le site serait géré comme un centre de villégiature, mais les unités seraient vendues en bloc à des groupes collectifs, comme des fonds de pension québécois.

 

Joseph Maalouf voit en ce centre l’occasion d’offrir à la fois des séjours abordables de 3 à 7 jours et un centre de congrès, ce qui selon lui manque dans la région. Pour lui, la tendance actuelle n’est pas au luxe, mais à la famille et aux séjours abordables. C’est donc sur ces bases que sera orienté le futur complexe.

 

Le groupe MMC vise une ouverture pour septembre 2016. La prochaine année serait consacrée au développement du projet, et les deux suivantes à la mise en chantier.

 

Enthousiasme du côté

de la ville et de la MRC

Pour Réjean Charbonneau, maire de Sainte-Adèle, c’était l’occasion rêvée de se débarrasser de la gestion du centre d’affaires de la Rolland. «Cela fait maintenant 10 ans que la ville supporte la Rolland, et cela représentait beaucoup plus de coûts que de bénéfices.» M. Charbonneau y voit donc à la fois une occasion de dynamiser l’endroit et de libérer la ville d’un fardeau financier.

 

Considérant le futur achalandage automobile qu’entraînerait la construction d’un tel complexe, le maire n’exclut pas la possibilité de remodeler l’accès routier pour accéder au secteur.

 

Questionné à propos d’une éventuelle saturation du marché hôtelier dans la région, Stéphane Lalande, directeur général de la MRC des Pays-d’en-Haut, croit plutôt à une complémentarité de service. «Ce projet s’adresse à une clientèle familiale qui souhaite passer quelques jours en villégiature. Il y a plusieurs hôtels dans la région, mais de gros complexes ouverts à l’année comme celui-ci, il n’y en a pas. La compétition avec le marché hôtelier actuel serait minime.»

 

De plus, M. Lalande se dit confiant quant aux 800 futurs postes à combler. Il ne croit pas qu’il sera difficile de dénicher autant de travailleurs et affirme que la main-d’œuvre pourrait très bien provenir des municipalités avoisinantes. «Les futurs employés pourront venir travailler en empruntant le transport collectif. Il y a déjà une facilité de transport grâce au transport en commun par autobus entre les municipalités de la région, et nous comptons bonifier cette offre.»

 

Enfin, le DG du CLD est optimiste face au projet dans son ensemble. «La région travaille actuellement à attirer une clientèle provenant d’un rayon de deux heures de voiture, comme celle de Gatineau» précise-t-il. 

 

Plusieurs sentiers

centenaires menacés

Interrogé à propos de l’existence de plusieurs sentiers centenaires de ski de fond, de raquette et de vélo de montagne,

Joseph Maalouf reconnaît que le projet doit être «optimisé» en partenariat avec les organismes de la région responsables du plein air.

 

Claude Chapdelaine, président de l’organisme Plein Air Sainte-Adèle (PASA), a pris connaissance du projet en même temps que tous les citoyens. Il était bien surpris lorsqu’il a constaté l’ampleur de la chose.

 

«Je n’imaginais pas ça. Jamais je n’aurais pensé que le projet s’étalerait au-delà du P’tit Train du Nord. Une chose est sûre, PASA veillera à préserver le plus de sentiers possible.»

 

Selon les normes municipales en vigueur, le lotissement d’un développement prévoirait la préservation de 10% des terrains en espaces verts. M. Chapdelaine y voit là une possibilité de préserver certains sentiers, dont Wizzard et Colline, et peut-être un autre de vélo de montagne parmi les nombreux présents sur le secteur. Claude Chapdelaine promet que l’organisme se penchera rapidement sur la question.

 

 

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