La Coop santé de Prévost sollicite la population
Par Thomas Gallenne
Le 24 février dernier, le comité provisoire de la Coop Santé de Prévost présentait un projet très attendu dans la communauté. Revue des grandes lignes, des principaux enjeux et des prochaines étapes, devant un auditoire venu nombreux pour s’informer, poser des questions et… s’inscrire.
Il fallait se frayer un chemin dans l’entrée de l’église Saint-Francois-Xavier, à travers la foule de citoyens groupés autour des tables d’inscriptions. « On évalue le public à plus de 350 personnes », estiment André Lamoureux, coordonnateur aux relations médias et Jean-Pierre Joubert, conseiller municipal affecté au partenariat du comité de la future coopérative de santé.
« Une coop de santé c’est une entreprise collective qui met en œuvre des services de santé de première ligne dans le but de promouvoir, de maintenir et améliorer l’état de santé et le bien-être de ses membres et des communautés », a expliqué, Patrick Duguay, directeur de la Coopérative de développement régional Outaouais Laurentides (CDROL).
Un coup de sonde révélateur
Lors d’un sondage effectué l’été dernier et réalisé auprès de 500 Prévostois, 92% des personnes interrogées déploraient les longues attentes dans les cliniques sans rendez-vous et l’accès limité aux médecins de famille. Seulement 7% des répondants disaient profiter de leurs services. Le besoin en médecine familiale est d’autant plus criant, compte tenu de l’explosion démographique des dernières années. Le seul médecin de cette communauté de 11 700 habitants ne pratique plus que deux jours par semaine et se prépare pour la retraite. En fonction depuis 30 ans, ce dernier n’a personne pour l’épauler, a souligné Sylvie Charbonneau, vice-présidente aux opérations et financement du comité.
Dans l’ensemble, le projet a été bien accueilli. Les questions soulevées portaient principalement sur le lieu de construction et le financement. La secrétaire du comité provisoire, Danielle Larocque, a rappelé que la coopérative doit pouvoir compter sur la population prévostoise. « Si on veut aller chercher 3000 membres, il faut passer le message ! » a-t-elle conclu.
