Le taux de chômage est en croissance dans les Laurentides
Une enquête sur la population active dévoilée par Emploi Québec, démontre qu’après avoir régressé dans la première moitié de l’année 2008, la situation de l’emploi a connu une légère amélioration par la suite. En 2009, la tendance s’est confirmée, avec 273,900 personnes en emploi. Mais ces 4900 nouveaux travailleurs étaient pratiquement tous employés à temps partiel et faisaient l’équivalent de 30 heures ou moins par semaine. Le secteur manufacturier a grandement profité des programmes à temps partagé, tandis que le secteur des services a maintenu son offre d’emploi habituelle.
En deux ans, la région a gagné 2 400 nouveaux emplois. Mais durant la même période la population active a augmenté de 2,5%. C’est pourquoi le chômage, au lieu de reculer, a augmenté de 0,5% entre 2008 et 2009, passant de 7,3% à 7,8%. «Nous sommes loin de la récession de 1991-1992, où le chômage atteignait les 13 et 14%, précise Robert Gareau, économiste à Emploi-Québec. Selon le Mouvement Desjardins et le Conference Board du Canada, nous serions en phase de récupération.» L’indice précurseur Desjardins est d’ailleurs en hausse pour un 8e mois d’affilée. L’économiste prévoit toutefois une croissance plutôt faible pour l’année en cours. On parlera davantage de récupération d’emplois que de création proprement dite. Cela vaut pour l’ensemble des secteurs y compris pour des géants comme Bombardier qui, au cours des derniers mois, a dû mettre à pied des centaines de travailleurs de Mirabel à cause d’un carnet de commandes appauvri.
Perspectives reluisantes pour la région
Cela dit, les Laurentides ont plusieurs atouts pour se sortir vainqueurs de la crise. D’après les chiffres publiés à l’automne 2009, l’Institut de la statistique du Québec prévoit une croissance de la population de 34% d’ici 2031. Seule la région de Lanaudière surpasse ces données (38%). En comparaison, le Québec verra sa population augmenter de 15,8% durant cette période.
En plus d’une démographie importante, la région peut compter sur une économie diversifiée et sur la proximité des offres de formation professionnelles et techniques. Autant de facteurs qui constituent un bon potentiel économique, estime Robert Gareau.