Lettre au maire Milot de Sainte-Adèle
Par Journal Accès
Cher Monsieur le maire,
D’abord, un mot pour vous exprimer combien j’imagine votre fonction souvent ardue et ingrate.
Devoir répondre à des demandes parfois impossibles ou impopulaires doit être le lot de nombreux jours.
Dans ce contexte, je reconnais la réelle valeur de votre engagement de même que votre dévouement et, pour cela, je vous en félicite et vous en remercie sincèrement.
Néanmoins, vous n’êtes pas sans savoir que certains faits et allégations se colportent à votre endroit.
L’histoire d’un certain chèque de 100 $ maladroitement encaissé me semble davantage du domaine de l’erreur humaine et d’une tempête dans un verre d’eau.
Je considère cela comme une simple faute d’inattention, un fait plutôt anecdotique qu’il faut certes sanctionner, mais sans plus.
Cependant, la seconde affaire m’apparaît beaucoup plus sérieuse, car ce sont les règles fondamentales de notre démocratie qui sont en cause.
En effet, cacher sciemment des dépenses électorales est profondément malhonnête et injuste pour vos adversaires.
Notre fragile démocratie si souvent malmenée a besoin de gens qui se doivent d’être totalement intègres et irréprochables.
Nul ne peut tolérer que de tels gestes existent tant ils sont source de cynisme et de désengagement.
Monsieur le maire, vous ayant rencontré avec plaisir à plusieurs reprises, je me permets maintenant de vous parler comme si je parlais à un ami.
Or, mes amis, Robert, n’ont nulle part chez moi où trouver refuge et tranquillité s’ils me ménagent ou me mentent.
Je suis sur ce point intraitable et sans compromis possible.
Dans cette optique, je me dois donc de poser cette incontournable et nécessaire question qui demande une réponse vraie et sans détour.
Bref, Robert, as-tu sciemment transgressé les règles électorales en cachant des dépenses, des dons ou des rémunérations lors de la dernière campagne électorale?
Dans un village où tout finit par se savoir, j’attends une nécessaire réponse…
Jean-Pierre Létourneau, citoyen de Sainte-Adèle