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L’histoire secrète du Parc linéaire le P’Tit Train du Nord

Par Rédaction

Vous avez fréquenté la piste du parc linéaire dernièrement?

Eh bien sachez que si vous êtes un cycliste, vous avez été l’un des 487 000 usagers, bon an mal an, que si vous êtes un skieur de fond vous en avez été l’un des 54 000 à affronter les rigueurs de l’hiver tout comme une nouvelle génération de jeunes skieurs qui la fréquentent après les heures de journées scolaires, tandis que si vous êtes un marcheur, vous n’avez pas encore été comptabilisé… mais cela viendra, quant aux coureurs, une cinquantaine d’adeptes la fréquentent.

Mais ce succès de participation avérée cache un adepte de la piste qui s’y promène en secret: le castor. Première monnaie du pays, car une mode européenne du port de chapeaux en peaux de castors et la demande frénétique des chapeliers européens avaient permis l’établissement de la Nouvelle-France sur l’assise économique de la traite des fourrures. Les Amérindiens nommaient le castor: le serpent des Français… car ils s’interrogeaient sur un si grand intérêt pour un si petit animal. L’Amérindien devint pourtant vite dépendant lui aussi de cet animal, car il lui permettait d’obtenir des marchandises européennes issues de l’âge de fer, tels des hameçons, des haches, des couteaux, des chaudières et des parures, alors qu’il en était toujours à l’âge de pierre. De nos jours notre castor laurentien, ingénieur forestier non syndiqué… a le mérite de créer à nouveau de l’emploi… tout en perturbant les activités quotidiennes de ses usagers; en effet les castors en construisant des barrages, de 3 à 5 par semaine, obligent les autorités du parc, dont Vincent Jacquier est le coordonnateur à l’aménagement, à les démanteler pour éviter inondation et affaissement de terrain qui menacent la stabilité et parfois des portions entières de la piste. Ce travail varie d’une quarantaine de minutes, à plus de deux heures, selon le type de barrage, lorsque le barrage est trop important et que la menace est imminente l’on doit déplacer le castor et l’on fait alors appel à un trappeur professionnel, l’an dernier 25 castors ont vu ainsi leur code postal modifié…

Mais démanteler un barrage n’est pas tout, il faut surveiller cet infatigable travailleur et récidiviste qui revient subrepticement. Les employés du parc doivent alors dégager régulièrement ces petites Baie James, aux deux semaines, sinon voilà le barrage reconstruit.

Le parc linéaire le P’tit Train du Nord a réussi cette année,nonobstant ses démêlés avec le castor, à mériter le titre national du Québec dans la catégorie plein air touristique, soit le Lauréat d’or,la directrice générale du parc Lucie Lanteigne a reçu ce prix important au nom de son administration pour sa «mise en oeuvre de la gratuité de fréquentation par les cyclistes du Parc» ce qu’elle a réussi grâce à son initiative dans la recherche de partenaires et de nouveaux protocoles.

Voilà un bel apport a notre région et qui plus est, un grand projet est remis à l’ordre du jour, soit le raccordement de la piste linéaire au corridor aérobique dans une dynamique socio culturelle et récréative, ce projet va bon train, du nord évidemment…

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